« ON IGNORE actuellement si les suppléments nutritionnels qui sont proposés pour lutter contre le vieillissement de la peau peuvent, en fait, exercer des effets bénéfiques sur la peau humaine au niveau moléculaire », déclarent Marini et coll. dans leur étude publiée dans « Skin Pharmacology and Physiology ».
Ces chercheurs ont donc examiné cette question chez des femmes, en choisissant le pycnogénol.
Un Bordelais, en 1948.
Le pycnogénol est un extrait d’écorce du pin maritime français, dont le principe actif repose sur des oligo-proanthocyanidines (OPC). Il fut développé en 1948 par le Pr Jack Masquelier (université de Bordeaux) lorsqu’il découvrit en 1948 les puissantes propriétés antioxydantes des OPC. Il développa également une méthode pour extraire les OPC des pépins de raisins.
Le pycnogénol contient des procyanidines (sous-unités des catéchines et épicatéchines), des acides phénoliques et des dérivés des acides benzoïque et cinnamique. Il augmente la synthèse des enzymes antioxydantes et agit comme un piégeur de radicaux libres.
L’étude, dirigée par le Dr Jean Krutmann (institut de recherche de Leibniz, Dusseldorf, Allemagne) a evalué le Pycnogenol, fabriqué et fourni pour les besoins de l’étude par la compagnie Horphag Research (Genève, Suisse), qui a sponsorisé ce travail.
Dans cette étude, 20 femmes ménopausées (âgées de 55 à 68 ans), non fumeuses et en bonne santé, ont pris chaque jour 75 mg de Pycnogenol (3 comprimés à 25 mg) pendant trois mois.
L’état de la peau a été évalué avant, pendant et après trois mois de supplémentation par méthodes biophysiques (cornéométrie pour l’hydratation, cutométrie pour l’élasticité, visioscan pour les rides et la douceur, et échographie) ; de plus, des biopsies cutanées ont été effectuées avant et après trois mois de supplémentation afin d’analyser (PCR) l’expression des gènes liés a l’équilibre de la matrice extracellulaire.
L’étude montre que la supplémentation en Pycnogenol améliore l’élasticité cutanée de 25 % et l’hydratation cutanée de 8 % (avec une augmentation de l’hydratation de 21 % chez les femmes dont la peau était sèche initialement). Elle réduit les rides cutanées de 3 % et augmente la douceur de peau de 6 %.
Ces améliorations sont accompagnées d’une augmentation de l’expression de l’enzyme impliquée dans la synthèse de novo d’acide hyaluronique (expression de la synthase-1 de l’acide hyaluronique accrue de 44 %), et d’une augmentation non significative de l’expression des enzymes impliquées dans la synthèse du collagène (de 41 % pour la COL1A1, de 29 % pour la COL1A2).
La production d’acide hyaluronique.
« À ce jour, le Pycnogenol est le seul supplément naturel connu pour stimuler la production d’acide hyaluronique dans la peau humaine », souligne le Dr Jean Krutmann dans un communiqué diffusé par Horphag aux États-Unis (Hoboken, NJ).
L’étude est limitée par l’absence d’un groupe placebo, « un choix pour des raisons éthiques afin de limiter le nombre de biopsies », précisent les auteurs.
Au total, l’étude indique que la supplémentation en pycnogénol améliore l’hydratation et l’élasticité de la peau, en stimulant la synthèse de novo de l’acide hyaluronique et peut-être celle du collagène.
Cette dernière observation concernant le collagène « devrait encourager des études supplémentaires pour évaluer de plus près le potentiel de la supplémentation en pycnogénol pour lutter contre le vieillissement de la peau », concluent les auteurs.
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