Une nouvelle étude du magazine « 60 millions de consommateurs » révèle la présence de nombreux composants estimés « toxiques » dans six familles de produits d’hygiène et de beauté. Mais les fabricants dénoncent une enquête à charge.
Crèmes hydratantes, fonds de teint, vernis à ongles, gels de douche, dentifrices et mousses à raser… 86 produits, dont certains vendus en pharmacie, ont été passés au crible du Cosméto’Score, un outil mis en œuvre par le mensuel « 60 millions de consommateurs » qui évalue les ingrédients indiqués sur les conditionnements, en tenant compte des risques pour la santé et pour l’environnement.
L’efficacité du produit ne figure pas aux résultats de cet essai qui classe les produits en cinq catégories : de A (sans réserve d’utilisation) à E (utilisation fortement déconseillée). Si la crème de jour de La Roche Posay reçoit la mention A, la crème hydratante Avène Hydrance Riche ne se voit gratifiée que de la mention C tout comme la Crème fraîche de beauté hydratante de Nuxe. Autre surprise, des marques misant sur le côté naturel se font épingler. C’est le cas de Dr Hauschka pour son fond de teint (classé E) ou encore de Weleda dont le gel de douche figure parmi les suspects, au même titre que les produits Dop et Carrefour, pour contenir de la coumarine, une substance potentiellement cancérogène, mutagène et reprotoxique (CMR). Parmi les dentifrices, Elmex anticaries ne reçoit que la mention C, tandis que se classent parmi les mauvais élèves (mention E) Fluocaril bifluoré menthe et Oral-B. Ce dernier est mis en cause tout comme Sanogyl, Sensodyne, Signal, Vademecum ou Zendium, pour contenir des métaux lourds tels le zinc et l’étain, indique « 60 millions de consommateurs ».
Dès sa parution ce matin, cette étude a provoqué la réaction des fabricants. Patrick O'Quin, président de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), ne nie pas la légitimité d’un débat sur la composition des produits. En revanche, il estime « qu’inquiéter le consommateur avec des indicateurs fourre-tout, forcément anxiogènes, n'est pas la bonne méthode ». Il dénonce ainsi la méthodologie de l’essai : le « Cosmeto’Score » conçu par le magazine mélange les données sur la santé, sur l'environnement, sur les allergènes qui ne concernent par définition que les rares personnes allergiques et sur les mauvais usages (aérosols inflammables…).
Au sujet des ingrédients présentés comme potentiellement dangereux, ou pouvant présenter un risque, les fabricants rétorquent qu'ils se réfèrent à la réglementation cosmétique européenne, la plus stricte au monde.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %