LE CANNABIS est un terme générique qui désigne toutes les préparations (marijuana, haschisch) dérivées de C. sativa (ordre des Rosacées) ; cette famille botanique rassemble plusieurs plantes annuelles originaires d’Asie, mais aussi le houblon. Il faut bien distinguer les variétés riches en fibres et pauvres en delta9-tétrahydrocannabinol (THC) comme le chanvre agricole destiné à l’industrie du textile et du papier, du chanvre indien (C. sativa indica). Celui-ci, riche en résine, est connu pour ses propriétés psychotropes relaxantes et euphorisantes. En effet, les parties de la plante où se concentre le THC peuvent être soit inhalées (fumées ou vaporisées), soit ingérées ou encore mâchées. La marijuana peut renfermer jusqu’à 25 % de THC, le haschisch (shit ou tosh) 10 à 30 %, l’huile de haschisch 60 à 80 %.
C’est en 1971 que le premier cas d’allergie au C. sativa fut publié. Il y a deux ans, l’allergie au cannabis a été revisitée dans une mise au point de la « Revue française d’allergologie ». Les symptômes peuvent être respiratoires à type de rhinoconjonctivite, associée ou non à un angio-œdème palpébral, ou un asthme pouvant être grave. Les symptômes cutanés peuvent être immédiats à la suite du contact de la plante avec la peau ou les muqueuses (lèvres et paupières) ; des cas de dermatite atopique sont possibles et des anaphylaxies ont été observées après l’ingestion de graines de cannabis ou en buvant du thé de marijuana. L’exposition au pollen de cannabis peut aussi être à l’origine de symptômes respiratoires ; en France, le Réseau national de surveillance aérobiologique révèle la présence de ce pollen de fin juillet à la mi-août, principalement à Aix-en-Provence, Grenoble, Macon, Roussillon et Strasbourg, ainsi qu’en octobre à Ajaccio. Un nombre croissant d’allergiques à cette drogue souffrent également d’allergies croisées. Ce syndrome appelé cannabis-fruits/légumes concerne surtout les fruits de la famille des rosacées (pêche, pomme, cerise), la noisette, la tomate et parfois les agrumes comme l’orange et le pamplemousse. Une sensibilisation au cannabis pourrait également engendrer une réactivité croisée avec des céréales, des boissons alcoolisées (bière et vin), le latex et le tabac. Les allergènes impliqués restent encore peu connus. Le diagnostic repose sur la réalisation de prick-tests. Jusqu’à présent, il n’y a pas de test de dosage d’anticorps IgE spécifiques commercialisé.
Des cosmétiques à haut risque.
On constate actuellement en Europe, une véritable épidémie d’allergie de contact à la méthylisothiazolinone (MI), un allergène émergent dans les cosmétiques, ainsi que dans les produits professionnels et ménagers. La MI peut être classée dans les sensibilisants modérés à forts. Elle a été introduite en tant que conservateur, d’abord dans les produits industriels au début des années 2000 (peintures, encres, colles, laques, vernis…). Puis, en 2005, son utilisation a été autorisée à la concentration maximale de 100 ppm dans les produits cosmétiques (produits pour bébés, pour le bain, pour les ongles, filtres solaires, soins capillaires, produits de rasage, d’hygiène intime, déodorants, maquillage…) et ménagers (liquides de vaisselle, assouplissants, nettoyants de surface, y compris étiquetés « bio »). À partir de cette date, son emploi a été croissant, surtout dans les produits sans rinçage tels que les lingettes humides destinées à divers usages, y compris les lingettes pour bébé. Cette augmentation s’explique par la réduction d’autres conservateurs comme les parabens (peu sensibilisants) et le formaldéhyde, sous la pression des consommateurs au cours des dix dernières années.
Les premiers cas de dermatites de contact concernant la MI, en tant qu’allergène cosmétique, ont été rapportés en 2010, pour la plupart dans les lingettes, les shampooings, les soins pour le visage, les déodorants et les produits solaires. Des cas sévères d’eczéma de contact aéroportés et systémiques, à partir de murs récemment peints ou de nettoyants de toilette, commencent à être publiés dès 2012. Au final, l’ensemble des études européennes, dans les données les plus récentes de 2012, fait état d’une augmentation significative de la sensibilisation à la MI avec une prévalence entre 5,6 et 6 % des malades testés pour eczéma.
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