À partir de 2025, le test de dépistage de l’endométriose, Endotest, devrait être disponible et pris en charge par la Sécurité sociale pour toutes les femmes concernées, a annoncé la ministre du Travail et de la Santé, avant même que la Haute Autorité de santé n’ait donné son avis final sur la pertinence de cette prise en charge.
À partir de 2025, le test de dépistage salivaire de l’endométriose, Endotest, devrait être disponible et pris en charge par la Sécurité sociale pour toutes les femmes concernées, a annoncé Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, sur le plateau des 4 Vérités, sur « France 2 », jeudi 7 mars.
C'est notre objectif, « mais cela nécessite une dernière validation par la Haute Autorité de santé » a-t-elle toutefois ajouté. En effet, avant d'arriver au remboursement du test salivaire de la société française Ziwig, « qui coûte à peu près 1 000 euros », il faut attendre les résultats d’une étude clinique menée sur 3 000 femmes jusqu’à la fin de l’année, une étude dont « les éléments sont extrêmement intéressants », a dévoilé Catherine Vautrin. Une fois ces résultats publiés, il faudra également attendre l’avis de la HAS. Un avis sur lequel s’appuiera le gouvernement pour prendre sa décision.
En cas d’avis favorable de la HAS, le gouvernement pourra ensuite « dégager le budget qui permettra demain à 10 000, 20 000 femmes de pouvoir bénéficier du test, remboursé », évoque la ministre.
L'une des principales associations de malades de l’endométriose, Endomind, s’est « réjouie de la volonté de pouvoir faire bénéficier aux femmes françaises de cette innovation française par un remboursement du test », mais a jugé « dramatiquement sous-évalués les chiffres de 3 000 tests remboursés en 2024 et de 10 000 à 20 000 tests en 2025 ». Le test doit être rendu accessible à « toutes les personnes qui en ont besoin, notamment celles dans des déserts médicaux », a-t-elle plaidé dans un communiqué.
En janvier, la HAS avait jugé le test prometteur et novateur, sur la base d'une étude concernant 1 000 femmes. Mais elle avait aussi souligné la nécessité de mener des études complémentaires avant de statuer sur l'opportunité ou non d'un remboursement pérenne. La HAS avait alors bien précisé qu'Endotest n’était pas un test de dépistage rapide, et qu’il ne concernait que les situations complexes de diagnostic d’endométriose : il a vocation à être réalisé en 3e intention après les examens cliniques et d’imagerie.
L’instance a rappelé que le diagnostic de l’endométriose repose en première intention sur un examen clinique, et en 2e intention sur un bilan d’imagerie pelvienne (échographie + IRM). Si l’imagerie est non concluante ou négative, en cas de douleurs pelviennes intenses et résistantes à un traitement bien conduit (antalgiques, pilule, suppresseurs ovariens…), ou en cas de désir de grossesse, une cœlioscopie pour confirmer le diagnostic d’endométriose peut être envisagée. Or cet examen est invasif : il n’est pas anodin, présente des risques et peut s’avérer inutile, soit qu’on ne trouve pas de lésions caractéristiques de la maladie, soit que même une fois celles-ci enlevées, l’état de santé de la femme ne s’améliore pas. Ce sont dans ces cas de diagnostic complexe qu’une alternative non invasive avec Endotest trouverait sa place. En cas de résultat négatif, elle éviterait les cœlioscopies inutiles et conduirait à rechercher d’autres pathologies en vue d’une prise en charge adaptée.
Pour conclure, la HAS indique que « ce test pourrait montrer une utilité chez les patientes de 18 ans et plus en âge de procréer, pour lesquelles une endométriose est fortement suspectée et présentant des douleurs pelviennes non contrôlées par un traitement médical empirique ou ayant un désir de grossesse. Le test permettrait ainsi de diminuer le nombre de cœlioscopies inutiles réalisées chez ces patientes, lorsque le bilan d’imagerie de référence est négatif ou incertain ».
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