L'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) alerte sur les potentiels effets neurotoxiques de certaines huiles essentielles d'arbres à thé, de niaouli et de cajeput (Melaleuca), qui entrent dans la composition de nombreux compléments alimentaires.
En l’état actuel des connaissances, l’absorption par voie orale de certains composés des huiles essentielles de Melaleuca présente « des risques neurologiques (niaouli et cajeput), cancérigènes, génotoxiques et potentiellement reprotoxiques », souligne l'ANSES, qui a étudié les risques liés à leur ingestion. L'agence sanitaire déconseille donc aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes d'y avoir recours et recommande même « d'interdire la consommation d'huiles essentielles de niaouli et cajeput à tous les enfants âgés de moins de 30 mois et aux enfants ayant des antécédents d’épilepsie ou de convulsions fébriles, dans l’attente de données toxicologiques plus précises ».
Une préconisation d'autant plus importante pour l'ANSES que certains consommateurs détournent l’usage premier de ces huiles essentielles « pour en faire des traitements d’appoint en vue de soigner certaines infections ». Des ouvrages d'aromathérapie affirment ainsi que les huiles essentielles d’arbre à thé, de niaouli et de cajeput ont des propriétés antimicrobiennes et les conseillent pour soigner angines, cystites ou encore sinusites.
L'utilisation de ces huiles essentielles dans les compléments alimentaires est d'ores et déjà interdite dans certains pays européens comme la Belgique, mais reste autorisée en France ou en Italie. C'est notamment avec l'objectif d'harmoniser les règles dans tous les pays européens que l'ANSES a évalué les risques liés à ces composés. Elle recommande désormais aux opérateurs « de déterminer le nombre maximal de gouttes à consommer par jour en fonction des teneurs en terpinèn-4-ol et en méthyleugénol (deux substances considérées comme toxiques par l'ANSES) dans ces huiles essentielles », mais aussi selon « la taille des gouttes délivrées par les flacons et le poids corporel du consommateur ». L'Agence sanitaire indique par ailleurs que le consommateur doit être informé de « la nécessité d’une conservation au frais et à l’obscurité des huiles essentielles d’arbre à thé ».
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