Une nouvelle étude, publiée dans « The Lancet Rheumatology », semble confirmer qu'il n'y a pas lieu de déconseiller la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) aux patients atteints du Covid-19.
Accusée d'aggraver les symptômes du Covid-19 et donc d'augmenter le risque de faire une forme grave de la maladie, la prise d'AINS, et notamment d'ibuprofène, avait été contre-indiquée par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) au printemps 2020. Cette recommandation spécifiquement française, appuyée par le ministre de la Santé en personne, faisait de notre pays une exception alors que les autorités sanitaires européennes, américaines et même l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) n'en déconseillaient pas l'usage dans le contexte du Covid-19.
Plus d'un an a passé depuis et la littérature scientifique n'a pas confirmé les craintes initiales de la France sur ce sujet. Il y a quelques semaines, un groupe de réflexion d’experts pluridisciplinaires hospitaliers et de ville, soutenu par GlaxoSmithKline (GSK), n'était pas parvenu à établir un lien entre les AINS et une aggravation du risque d’infection par le SARS-CoV-2, après analyse de 40 études internationales. Le 7 mai, une nouvelle étude, conduite cette fois par des chercheurs britanniques, a de nouveau confirmé que la prise d'AINS n'entraînait pas une augmentation du risque d'hospitalisation ou de décès en cas d'infection au SARS-CoV-2.
Dans le cadre de ces travaux, les données de 72 000 malades du Covid admis dans plus de 250 centres de santé du Royaume-Uni ont été examinées. Parmi cet échantillon, 4 211 patients avaient pris des AINS (de l'ibuprofène dans la plupart des cas) avant d'être hospitalisés. La proportion de décès dans cette population (30,4 %) s'est avérée quasi-identique à celle du groupe qui n'avait pas eu recours aux AINS (31,3 %). « Au moment de l'admission à l'hôpital, nous n'avons observé aucune différence significative entre les deux groupes du point de vue de la gravité de l'état des patients (...) Nous avons maintenant une preuve nette que les AINS peuvent être utilisés en toute sécurité chez les patients qui ont le Covid-19 », estiment les chercheurs. Seul bémol concernant ces résultats, impossible de savoir pendant combien de temps les patients concernés ont pris des AINS. En effet, aucune distinction n'est faite entre ceux qui en ont eu un usage ponctuel et ceux qui en consommaient régulièrement.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %