Face à l’immensité de l’océan, au sud de l’île, où s’étale au cœur d’un immense jardin de 34 000 m2 le majestueux 5* Lopesan Villa del Conde Resort & Corallium Thalasso, avec son entrée digne d’une cathédrale baroque, on se prend à penser au joyeux cri « La mer ! La mer ! » des hoplites grecs épuisés de Xénophon coursés par les Perses lors de la retraite des Dix Mille.
Avec son architecture classique raffinée et ses balcons sculptés typiquement canariens, les lieux contrastent fort heureusement avec les constructions bétonnées style Grande Motte qui ont défiguré certaines côtes des sept îles de l’archipel. Chambres et suites, toutes spacieuses et meublées dans un sobre style contemporain, donnent soit sur l’océan, soit sur les jardins parsemés de piscines et de bains bouillonnants. Propice au repos total dans une ambiance résolument « détox », le décor nimbé de lumière du Corallium Thalasso inspire la sérénité et invite au bien-être autour de soins où les bienfaits de l’eau de mer se conjuguent avec les massages raffinés aux huiles odorantes.
Remis à neuf et doté d’un épiderme de rêve, on se laissera aller sans complexe aux plaisirs de la chère. Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, les 5 restaurants de l’hôtel sont d’une qualité exceptionnelle : poissons frais pêchés et succulentes spécialités canariennes.
L’île aux chiens
Entre les plaisirs conjugués de la thalassothérapie, de la piscine et ceux de la table, on sera bien inspiré de découvrir la Grande Canarie. Le nom des îles Canaries ne doit rien à ces petits oiseaux jaune criard si prisés des vieilles dames mais vient de Canariae insulae, nom latin de l’archipel signifiant « l’île aux chiens ». Dans son « Enquête », Hérodote fait mention de ces grands chiens sauvages, qui, des siècles plus tard, auraient mordu les mollets des premiers explorateurs espagnols, entre deux combats contre les Guanches (les premiers habitants, sans doute d’origine berbère).
Située au nord de l’île, encadrée par deux baies et de magnifiques plages, Las Palmas de Gran Canaria, la capitale (en fait cocapitale, en alternance tous les 4 ans avec Santa Cruz, située sur l’île de Tenerife), possède un riche héritage culturel et historique, dont la majeure partie se trouve dans le quartier de Vegueda, le plus ancien de la ville, classé au patrimoine de l’Unesco en 1990. L’imposante cathédrale baroque du XVIe siècle, qui jouxte la Casa Colon, l’ancien palais des gouverneurs, où séjourna Christophe Colomb, rappelle la position stratégique de l’archipel, escale majeure de ravitaillement avant la traversée des galions espagnols vers les Amériques. Non loin de là, le Museo Canario raconte l’histoire de l’archipel, qui fut intégré à la Couronne espagnole en 1483, avec des vestiges des Guanches.
On ne manquera pas de visiter le village de Puerto de Mogan, surnommé un peu pompeusement « la Petite Venise » en raison de ses canaux (sans eau) enjambés par des ponts de béton, mais qui ne manque pas de charme. Avec son port de pêche et de plaisance et sa plage, le village, conquis à coups de dynamite dans la roche des hautes falaises plongeant à pic dans l’océan, ne manque pas d’allure. Entièrement reconstitué dans le style canarien traditionnel, il est plus vrai que nature, avec ses petites maisons blanches aux balcons de bois ouvragés, son foisonnement de bougainvilliers de différentes couleurs et ses rues fleuries s’ouvrant sur le port et ses bateaux de plaisance.
On retrouve la quiétude et la sérénité du Lopesan Villa del Conde à la tombée du soir, quand le soleil plombe soudain l’immensité de l’océan. La nuit tombée, le ciel se pare du scintillement de milliers d’étoiles et le silence, à peine troublé par le murmure de l’eau de fontaines près de la piscine, enveloppe doucement les lieux.
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