La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne a accepté, sans broncher, deux mesures iniques de Boris Johnson : la décision de procéder, coûte que coûte, à un Brexit sans accord préalable avec l'Union européenne et celle de fermer la Chambre des Communes pendant près de trois semaines. Elle aurait pu refuser, ou tout au moins prendre le temps de la réflexion ; elle aurait pu l'entraîner dans une discussion interminable qui lui eût coupé les ailes ; elle aurait pu, sous le coup de la colère, lui donner une claque, un peu comme le Dey d'Alger gifla, de son éventail, un émissaire français, événement qui entraîna la colonisation de l'Algérie. Elle n'a pas pipé mot. De sorte que l'on se demande quelles pensées agitent ce cerveau de 93 ans sous ses éternels chapeaux ronds et coloriés. Des experts nous affirment que c'est une brexiteuse, d'autres le contraire, d'autres enfin qu'elle respecte les termes d'une constitution qui a les avantages et les inconvénients d'un texte que personne n'a jamais osé écrire. Mais dans un pays aussi divisé, une reine forte aurait dominé son vassal. Elle lui aurait montré que, décidément, il manque de bonnes manières et que ses vulgaires comportements de roturier ne doivent en aucun cas contaminer le palais de Buckingham.
Humeur
Reine insondable
Publié le 12/09/2019
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
Richard Liscia
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3539
Dans votre bibliothèque
« Deux par deux »
« Notre Santé est en jeu »
Quelles solutions face au déclin du système de santé ?
Dans votre bibliothèque
« Le Bureau des affaires occultes », ou les débuts de la police scientifique
USA : frites, bière, donuts gratuits… contre vaccin