Je suis innocent, mais comme tous ceux qui protestent de leur innocence, j'ai l'impression que les femmes ne me croient pas. J'ai beau leur dire que, dans le milieu bourgeois et strict où je suis né, j'étais bien trop timide pour les aborder, a fortiori pour les prendre dans mes bras et leur exprimer mon affection. Aujourd'hui, vieillard cacochyme, je ne représente aucun risque pour elles, mais si j'entends les voix de Caroline de Haas ou de Marlène Schiappa, elles me soupçonnent encore. Comment leur faire admettre que je n'ai jamais harcelé une concitoyenne, jamais levé la main sur qui que ce soit, y compris un homme, et qu'il n'y a rien que je leur ai fait à quoi elles n'eussent pas apporté leur consentement. Ainsi dans ce procès sans raison qu'elles me font, il faut que je sois coupable, tout çà à cause de quelques pervers qui n'ont pas mon éducation et dont le comportement sexiste empêche de bonnes relations entre elles et nous. De ma culpabilité, jamais prouvée, toujours marquée au fer rouge sur ma peau de mâle, je ne peux plus m'extraire. Un harceleur, tous harceleurs. Ainsi va la justice populaire, où l'on condamne avant de juger.
Humeur
Protestation d'innocence
Publié le 05/12/2019
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3563
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