Militante de la France insoumise, Raquel Garrido a retweeté le texte d'un militant de la hargne et de la grogne qui suggérait d'en finir avec Emmanuel Macron en le faisant guillotiner par le bon peuple, comme l'a fait la révolution avec Louis XVI. Tollé chez les « bien-pensants » qui ont poussé les hou hou traditionnels des gens scandalisés. Alexis Corbière, lui aussi LFI et, par ailleurs, compagnon de Mme Garrido, a aussitôt lancé la contre-offensive en rappelant qu'elle n'avait pas écrit le texte, mais qu'elle l'avait seulement diffusé. Heureusement, sur les réseaux sociaux, le plagiat, par habitude, est devenu licite. Mais la question n'est sans doute pas là. Il est vrai que, dans les deux séquences, gilets jaunes et crise sociale, nous avons tout vu et tout entendu, mais il faudra bien qu'un jour quelqu'un monte au créneau pour évoquer la disparition du bon goût. Je croyais que la peine de mort avait été abolie chez nous, mais il y en a qui la regrettent et la soutiennent encore dans des rêves qui, pour nous, seraient des cauchemars. Comme ce manifestant qui, plaqué au sol par un policier, lui a craché un peu de son sang au visage et lui a dit avec un bonheur indescriptible : « Tu vas crever, j'ai le sida ». Se non è vero, è ben trovato. (Si ce n'est pas vrai, c'est bien trouvé).
Humeur
En finir avec le roi
Publié le 23/01/2020
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3572
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