Ylang-ylang (Cananga odorata) est un arbre des régions tropicales originaires des îles des Comores, de Madagascar et des Moluques.
C’est un arbre atteignant les 15 à 20 m de hauteur, portant des feuilles persistantes lustrées et de superbes fleurs aux pétales jaunes formant des lanières allongées qui s’épanouissent toute l’année. Comme son nom latin l’indique, les fleurs dégagent un parfum puissant, fruité avec des facettes douces, vanillées et épicées. Son nom vernaculaire ylang-ylang signifie la fleur des fleurs en langage philippin.
Il est aujourd’hui largement cultivé sur ses terres d’origine.
Les fleurs séchées sont traditionnellement utilisées au Vietnam et à Java contre la malaria, dans les îles Marianne contre les pneumonies et les douleurs de l’estomac.
C’est l’huile essentielle obtenue par distillation des fleurs qui requiert le plus d’attention : dans les îles du pacifique les femmes s’enduisent les cheveux pour renforcer leur séduction et en Indonésie il est conseillé comme euphorisant et pour réduire l’anxiété lors des relations sexuelles. À Madagascar, l’huile essentielle est recommandée dans le stress, l’anxiété et les palpitations cardiaques. C’est d’ailleurs ce que prescrit le Dr Valnet (XXe siècle) pour réguler les battements cardiaques et l’hypertension ainsi que l’impuissance et la frigidité.
Parfumerie et aromathérapie
Par distillation des fleurs, la fraction de tête de l’huile essentielle est destinée à la parfumerie et la fraction première à l’aromathérapie.
L’huile essentielle renferme des carbures sesquiterpéniques : beta-caryophyllène et germacrène D, des alcools monoterpéniques, linalol et des esters monoterpéniques acétate de benzyle et un phénol méthyl éther : p-crésol méthyl éther.
Les travaux de pharmacologie ont démontré chez l’homme par inhalation une activité anxiolytique et sédative par réduction du taux de cortisol plasmatique. Ylang-ylang régularise le rythme cardiaque en s’opposant à la tachycardie et réduit la tension artérielle chez les patients hypertendus. Une action antispasmodique, relaxante musculaire et anti-inflammatoire a été mise en évidence dans des essais précliniques. L’effet stimulant sexuel a fait l’objet d’observation clinique.
Une action repellente est montrée notamment vis-à-vis du vecteur de la dingue, mais peu d’effet insecticide et ovicide. On observe également une action antimicrobienne.
Les usages traditionnels mentionnés ont à nouveau été largement confirmés par la science.
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 206 p. www.ethnopharmacologia.org
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