Le cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens L., Cupressacées) originaire d’Orient, est un arbre typiquement méditerranéen qui s’élève soit en forme de colonne élancée et parfaitement régulière atteignant les 20 mètres de haut, soit en forme pyramidale avec des ramifications horizontales. Ses rameaux sont couverts de petites feuilles triangulaires en écailles serrées. Les fleurs mâles forment de petits cônes allongés et les fleurs femelles globuleuses donneront après fécondation un cône formé de 8 à 12 écailles charnues renfermant des graines. Les cyprès sont plantés en haies comme coupe-vent et pour la qualité de leur bois imputrescible. La matière première est abondante et les récoltes ne menacent pas sa durabilité.
Une tablette en argile de Mésopotamie datée de 2080 av. JC mentionne une pommade d’huile parfumée de cyprès. En médecine grecque, Hippocrate (IVe siècle av. JC) l’indique dans « la chute du rectum avec hémorragie et pour faire cesser les écoulements rouges ». Au Moyen Âge, l’Arbolayre, premier herbier imprimé en France en 1486, vante ses vertus antihémorroïdaires. Au XXe siècle, Valnet recommande l’huile essentielle par voie orale dans les varices et les hémorroïdes, les dysménorrhées, les métrorragies, les infections pulmonaires et en usage externe contre la transpiration des pieds.
Seuls les cônes femelles sont médicinaux
Ce sont les cônes femelles appelés galbules qui sont médicinaux. Ils renferment des acides diterpéniques, des dimères et oligomères proanthocyanidiques dérivés du catéchol et de l’épicatéchol. Ils contiennent une huile essentielle avec des monoterpènes : alpha-pinène, d-3 carène et sabinène.
Les rameaux feuillés fournissent par distillation une huile essentielle dont les principaux constituants sont des carbures monoterpéniques : l’alpha-pinène et le d-3 carène. On trouve également du cédrol (alcool ST), du germacrène (carbure ST) et de l’acétate d’a-terpényle (ester MT). L’odeur est boisée, camphrée, à connotation ambrée.
En phytothérapie, l’effet veinotonique a été démontré, les proanthocyanidines par leur action anti-enzymatique protègent les tissus de leur dégradation par la collagénase et l’élastase. Les proanthocyanidines ont montré leur effet antiviral vis-à-vis des virus de la grippe de type A et du virus de l’herpès. Des extraits éthanoliques sont antiparasitaires vis-à-vis de la leishmaniose et insecticides vis-à-vis des larves de culex.
En aromathérapie, l’huile essentielle est tonique veineuse et lymphatique, antibactérienne, antivirale, antifongique, expectorante et réduit les sécrétions bronchiques. De plus, elle a des vertus œstrogénique et décongestionnante sur la prostate. Elle est contre-indiquée chez la femme enceinte et dans les cancers hormonodépendants.
Du bon usage des plantes qui soignent (2022) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 414 p
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 206 p.
Se soigner avec l’aromathérapie (2022) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 112 p. www.ethnopharmacologia.org
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