Déjà cultivée sous la dynastie des Hans en Chine dès le IIIe siècle av. J.-C., la fleur de carthame (hong hua, fleur jaune) est recommandée en médecine traditionnelle chinoise pour résoudre la stase sanguine, activer la circulation du sang et soulager la douleur.
La fleur est indiquée dans les troubles du cycle, aménorrhée et dysménorrhée, ainsi que dans les blessures, les inflammations et les douleurs. En Iran, les fleurs sont conseillées dans le vitiligo et le psoriasis. Les fleurs ont des propriétés tinctoriales rouge orangé déjà utilisées depuis l’antiquité par les pharaons.
À partir des graines on obtient une huile par expression a froid qui, en Inde, était appliquée localement pour soulager les douleurs rhumatismales et traiter les ulcères. En France, Fournier (XXe siècle) rapporte que l’huile des graines est révulsive et soulage la douleur et que la décoction de graines est purgative.
Les fleurs sont récoltées quand elles passent du jaune au rouge orangé. Elles contiennent des flavonoïdes comme la carthamine un pigment jaune, la carthamone un pigment rouge orangé, le safflor jaune et les safflomines. Elle renferme aussi des alcaloïdes (safflospermidine) et des dérivés polyacétiléniques.
Huiles et extraits aqueux
Les graines fournissent deux types d’huiles, l’une riche en acide oléique (oméga-9) et l’autre en acide linoléique (omega-6).
Les extraits aqueux et les safflomines montrent des propriétés anti-inflammatoires en diminuant les médiateurs pro-inflammatoires (NO, prostaglandine E2, Il-1-b) et antiradicaux libres. Des extraits aqueux ont des effets cardiovasculaires en dilatant les coronaires et en réduisant la pression artérielle par diminution du taux de rénine plasmatique chez le rat. Une décoction réduit l’agrégation des plaquettes chez le rat et augmente le temps de coagulation. Un effet anti-ischémique a été mis en évidence vis-à-vis de cellules cardiaques et une amélioration dans une thrombose cérébrale.
Un groupe de travail franco chinois a proposé d’indiquer le carthame dans les règles douloureuses et les douleurs articulaires d’origine traumatiques. La fleur est traditionnellement indiquée dans les troubles circulatoires mineures comme les pétéchies et les ecchymoses. Elle est déconseillée chez la femme enceinte et allaitante.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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