La bourrache (Borago officinalis) est une plante herbacée annuelle originaire d’Afrique du Nord puis répandu en Europe et en Amérique du Nord.
Toute la plante est couverte de poils, la feuille est verte sur le dessus et blanchâtre sur le dessous, les fleurs bleu clair sont disposées en cymes scorpioïde. Les fruits sont des tétrakènes contenant quatre graines.
La bourrache est réputée « génératrice de bon sang » au Moyen Âge, la tradition la considère comme dépurative, sudorifique et diurétique. Au XVIIIe siècle elle est indiquée dans la toux, les affections bronchiques et les dartres. Les feuilles et les fleurs sont aussi culinaires et agrémentent les salades.
Une huile végétale riche en acides gras poly-insaturés
Les fleurs contiennent des mucilages, des polyphénols, de l’allantoïne, des minéraux (nitrate de potassium), des acides silicique et rosmarinique et des alcaloïdes pyrrolizidiniques. L’expression à froid des graines fournit une huile végétale riche en acides gras poly-insaturés (oméga-6) acides linoléiques et gamma linolénique, en acide gras moyennement insaturé, acide oléique et en vitamines A, D, E et K. Les graines renferment également une huile essentielle du bêta-caryophyllène et du para-cymène-8-ol.
Les mucilages des fleurs confèrent des propriétés adoucissantes et l’allantoïne est kératolytique en favorisant l’exfoliation de cellules mortes, hydratante et cicatrisante par stimulation de la formation de cellules épithéliales.
La prise de fleurs en tisane est déconseillée en raison de la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques hépatotoxiques.
Les acides gras poly-insaturés (AGPI) de l’huile comme les oméga-6 (acide linoléique) assurent la fluidité des membranes plasmiques des cellules de la peau et améliorent l’élasticité de l’épiderme tout en réduisant les rides. De plus l’action anti-inflammatoire de l’acide gamma-linoléique s’effectue par une réduction des substances chimiotactiques pro-inflammatoire.
La présence d’une forte concentration d’acide gamma-linolénique devrait apporter en théorie une amélioration dans des affections cutanées.
Une étude clinique menée avec peu de patients montre l’intérêt de l’huile dans la polyarthrite rhumatoïde. Des résultats cliniques dans la dermite atopique ont montré des résultats contradictoires. Par contre dans le traitement de l’eczéma avec de l’huile, une revue clinique n’a pas montré de différence par rapport au placebo.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p.
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 206 p.
www.ethnopharmacologia
Dans votre bibliothèque
« Deux par deux »
« Notre Santé est en jeu »
Quelles solutions face au déclin du système de santé ?
Dans votre bibliothèque
« Le Bureau des affaires occultes », ou les débuts de la police scientifique
USA : frites, bière, donuts gratuits… contre vaccin