La cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) est fournie par un arbre d’une dizaine de mètres de haut, originaire du Sri Lanka et de la côte occidentale de l’Inde.
Il porte des feuilles opposées, luisantes, ovales allongées à trois nervures principales. De petites fleurs blanches fourniront une drupe noirâtre. L’écorce rugueuse, raclée sur des rejets, s’enroule sur elle-même en forme de tuyaux et libère une saveur exquise et une odeur typique.
Le cannelier de Chine (Cinnamomum aromaticum) porte des feuilles disposées en hélice et une écorce plus épaisse au parfum moins intense. Après raclage, on obtient une écorce irrégulière et dense.
La cannelle était recherchée à l’époque de l’Égypte pharaonique pour les embaumements. Ce sont les Arabes qui introduisirent cet aromate comme beaucoup d’autres en Europe. Au XVIIIe siècle, les Hollandais, puis les Anglais occupèrent l’île de Ceylan et développèrent la culture en s’octroyant le marché.
La médecine chinoise indique la cannelle dans l’impotence, la frigidité et l’asthénie. En Europe, elle entrait dans la composition de vin aphrodisiaque et de l’élixir de Garrus.
En aromathérapie, le Dr Valnet indique qu’elle stimule les fonctions digestive, respiratoire et cardiaque et constitue un remède contre l’impuissance, la syncope, les affections hivernales et les parasitoses intestinales.
L’huile essentielle obtenue par distillation des écorces et des feuilles est réputée tonique, stimulant respiratoire et aphrodisiaque ; en dentisterie, elle calme les douleurs des dents cariées, dévitalise le nerf et désinfecte.
Diterpènes polycycliques
L’écorce de la cannelle de Ceylan renferme des diterpènes polycycliques, des oligomères proanthocyanidoliques et 4 % d’une huile essentielle riche en cinnamaldéhyde, en eugénol et en benzoate de benzyle. La distillation des feuilles fournit des huiles essentielles différentes : riche en eugénol et en benzoate de benzyle pour le cannelier de Ceylan et très riche en cinnamaldéhyde pour le cannelier de Chine. L’écorce du cannelier de Chine contient aussi des acides phénols et de la coumarine.
Des extraits alcooliques ont un effet analgésique et fébrifuge chez la souris et renforcent la motilité des spermatozoïdes chez le rat.
L’huile essentielle et en particulier le cinnamaldéhyde possèdent une puissante activité antibactérienne, antifongique et antivirale vis-à-vis d’infections digestives et urinaires et inhibent la croissance d’Helicobacter pilori.
Le cinnamaldéhyde est irritant et l’huile essentielle est conseillée par voie orale.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p.
Du bon usage de l’aromathérapie (2019) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 206 p. www.ethnopharmacologia
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