EST PRÉMATURÉE toute naissance qui survient avant 37 semaines d’aménorrhée (SA). La prématurité est qualifiée de moyenne quand le terme est compris entre 32 et 37 SA, grande si le terme est entre 28 et 32 SA, et très grande pour un terme avant 28 SA. La néonatalogie a beaucoup évolué et ses pratiques sont moins agressives et plus personnalisées. L’objectif est de reproduire ex utero l’environnement in utero pour réduire le stress de l’enfant, et de prendre en compte le contexte émotionnel et psychologique des parents et des soignants. La prise en charge néonatale consiste à assister les différentes fonctions immatures de l’organisme pour éviter que surviennent certaines complications. Durant les premières semaines de vie, les risques de complications aiguës sont de type respiratoire, rénal, circulatoire, sanguin, puis cérébral (hémorragies, atteinte de la substance blanche), intestinal (entérocolite nécrosante) et oculaire (rétinopathie). Les résultats d’une enquête ont révélé que, à l’âge de cinq ans, près de 40 % des anciens grands prématurés étudiés présentent des troubles moteurs sensoriels et cognitifs, et les taux de déficience sont d’autant plus élevés que les enfants sont nés prématurément.
Une fenêtre précoce de vulnérabilité.
Les recherches de l’INSERM font apparaître que la période périnatale est une période de sensibilisation et de vulnérabilité particulière qui peut laisser chez le prématuré une empreinte précoce et durable, dont les traces ont des implications pour la santé de l’adulte. Cette fenêtre précoce de vulnérabilité, allant de la période fœtale jusqu’à l’âge de deux ans, est caractérisée par le fait qu’une perturbation, notamment nutritionnelle, induit des conséquences tout au long de la vie. « Notamment, un faible poids de naissance (PN) et les facteurs qui le déterminent sont corrélés à un risque précoce reconnu de maladies cardiovasculaires à l’âge adulte, aux côtés de l’hypercholestérolémie et du diabète de type 2, affirme le Pr Umberto Simeoni (pôle parents-enfants CHU de Marseille). Ce concept est dénommé programmation fœtale des maladies chroniques de l’adulte. » Ainsi, les conditions de développement du fœtus et du nouveau-né prématuré ou de faible PN jouent un rôle sur la santé ultérieure de l’individu, et la réponse adaptative et prédictive du fœtus au stress, pour préserver son intégrité à court terme, se révèle inappropriée à long terme. Le risque majeur de maladies cardiovasculaires et métaboliques chroniques semble, en effet, produit par l’association d’un déficit nutritionnel précoce périnatal, et d’une accélération excessive de la croissance durant l’enfance et l’adolescence.
Les modalités nutritionnelles postnatales optimales des enfants de faible PN et des prématurés font l’objet d’importantes recherches. « On est entre deux écueils, résume le néonatalogiste : le but est d’éviter les effets délétères d’une nutrition précoce insuffisante ou inadaptée sur la croissance et le développement neurocognitif, et les effets d’une hypernutrition et d’une croissance de rattrapage postnatale excessive qui accentuent le phénomène de programmation et exposent à un maximum de risques, en particulier vasculaires, à long terme. »
Trouver les bonnes formules.
« Le lait maternel reste la référence de l’alimentation du prématuré et du nouveau-né à terme durant les premiers mois de vie, rappelle Cécile Lorenzo (département R & D de Gallia). Mais, malgré ses bienfaits, il reste peu pratiqué à la sortie des services de néonatalogie. » Les besoins nutritionnels des prématurés sont plus élevés que ceux des enfants nés à terme et plus difficiles à administrer en raison de l’immaturité des processus métaboliques et digestifs. La réalisation d’un lait spécifiquement adapté est donc nécessaire. Le laboratoire Gallia, expert dans l’élaboration des laits infantiles depuis plus de 60 ans, s’implique depuis de nombreuses années auprès des acteurs de la néonatalogie, et il met à leur disposition une formule Pré-Gallia rénovée, conforme aux recommandations internationales actuelles. L’apport calorique est augmenté (80 kcal/100 ml) ainsi que le taux de protéines (2,5 g/100 ml). Les lipides (20 % de TCM, triglycérides à chaîne moyenne) sont facilement assimilables. La formule est enrichie en acides gras essentiels (AGE) et polyinsaturés à longue chaîne (AGPI-LC) dont l’ARA et le DHA, et en vitamines et minéraux. Depuis novembre, les mamans disposent de mini-biberons Pré-Gallia en polyéthylène, sans bisphénol A, d’une sécurité maximale et d’une grande praticité d’emploi. Ils sont beaucoup plus légers que le verre, le pochon est facile à ouvrir et ils sont silencieux lors du transport.
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