Tout au long des traitements des cancers pédiatriques (en majorité des leucémies), les enfants se retrouvent contraints à vivre en milieu stérile dans des chambres de petite taille. L’alitement et l’enfermement en milieu hospitalier pendant de nombreuses semaines génèrent des conséquences physiques mais aussi psychologiques : sarcopénie, douleur, fatigue, stress…
Des études chez des patients adultes ont montré qu’une activité physique régulière et soutenue permet de diminuer les effets secondaires des traitements, d’améliorer la qualité de vie des patients et de rompre leur isolement. Le service d’Hématologie et d’Oncologie pédiatrique de l’hôpital Armand-Trousseau, la CAMI Sport & Cancer et l’Association Laurette Fugain ont donc décidé, depuis 2015, de s’associer afin de permettre aux enfants de 6 à 17 ans, suivis au sein du service du Pr Guy Leverger, de pratiquer des séances d’activité physique durant leur traitement. Ces séances se déroulent directement dans les chambres des enfants (assis, allongés ou debouts) et sont, bien sûr, personnalisées en fonction de la pathologie, de l’âge, des capacités et des besoins…
Une cinquantaine d'enfants
En moyenne, 50 à 60 enfants de 6 à 17 ans sont suivis chaque année par un praticien en thérapie sportive de la CAMI Sport & Santé. L’accompagnement dure 4 semaines minimum (deux séances hebdomadaires d’une trentaine de minutes si possible). Le praticien en thérapie sportive est totalement intégré dans l’équipe de soins de support. Dernièrement, l’APICIL vient également d’apporter son soutien dans un projet qui vise à évaluer l’impact de l’activité physique sur la douleur. L’étude en cours a pour critère principal l’évaluation de la douleur (échelle EVA) et pour critères secondaires la qualité de vie (PedsQL), la résistance des membres inférieurs (test de la chaise), l’équilibre (appui unipodal) et la condition physique (Step test rythme libre 3 minutes). L’évaluation de ces critères sera réalisée pour chaque enfant lors de son entrée, puis de sa sortie de l’hôpital. Une première évaluation sur 41 enfants a déjà permis de montrer que, pour les enfants ayant des douleurs, celles-ci sont moins importantes après qu’avant les séances. Mais d’ores et déjà, les témoignages des enfants et de leurs parents montrent tous les bienfaits physiques et psychiques de cette activité : « Voir mon enfant se défouler et sourire », « La voir éclater de rire lors des exercices avec le ballon »…
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