Prescrit dans les maladies cardiovasculaires, le ticagrélor pourrait connaître une seconde carrière. Des chercheurs de l’université de Liège viennent en effet de découvrir ses effets contre les bactéries les plus résistantes.
L'antiagrégant plaquettaire ticagrélor (Brilique) est à ce jour prescrit dans les maladies cardiovasculaires, contre la maladie coronaire, le syndrome coronaire et l’infarctus. Mais il possède aussi une activité bactéricide, notamment contre les bactéries Gram positives, qui est moins connue, sinon insoupçonnée. Jusqu’à ce qu’une équipe de chercheurs belges (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences biomédicales de l'université de Liège et CHU de Liège) découvre ce nouvel effet doté « d’une rapidité d’action supérieure à celle des antibiotiques couramment utilisés en clinique ». Mieux, dans une étude parue dans la revue « JAMA Cardiology », les chercheurs relèvent qu’avec le ticagrélor « la fréquence d’apparition de résistance est extrêmement faible », ce qui ouvre de nouvelles voies de lutte contre les pathogènes les plus résistants. « En effet, le ticagrélor tue les Staphylococcus aureus et Staphylococcus epidermidis résistants à la méthicilline et les Enterococcus fæcalis résistants à la vancomycine », précisent-ils.
Les scientifiques belges avancent par ailleurs une piste d’explication aux résultats obtenus en marge de l’étude PLATO, publiée il y a dix ans dans le « New England Journal of Medicine ». Cette étude clinique randomisée avait, entre autres, mis en lumière que les décès par infection étaient moins fréquents chez les patients sous ticagrélor que chez ceux traités par clopidogrel.
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