Si les conditions d’accouchement, y compris la gestion de la douleur, se sont nettement améliorées au cours des sept dernières années, les futures mamans sont de plus en plus exposées à des risques pour leur santé et celle du fœtus pendant la grossesse, selon les résultats de la dernière enquête réalisée par la DREES et l’INSERM.
Elles sont de plus en plus en surpoids, de plus en plus âgées et sont toujours autant à fumer au cours du troisième trimestre. La santé des femmes enceintes s’est dégradée depuis 2010, date de la dernière enquête effectuée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).
Sur un échantillon de représentatif de 14 142 naissances survenues entre les 14 et 20 mars 2017 dans les 517 maternités de France, l’enquête nationale périnatale (ENP) fait apparaître en effet une recrudescence des facteurs de risque. 21 % des mères ont aujourd’hui plus de 35 ans à la naissance de leur enfant (19 % en 2010), l’IMC est supérieur à 30 pour 12 % d’entre elles (10 % en 2010) et 17 % reconnaissent fumer au moins une cigarette par jour, au cours du troisième trimestre, soit toujours autant qu’il y a sept ans.
Côté prévention, moins d’un quart des femmes ont pris de l’acide folique avant leur grossesse et 7 % seulement ont été vaccinées contre la grippe saisonnière, « ceci alors qu’elles sont considérées comme un groupe à risque élevé de complication en cas de grippe », relèvent les chercheurs qui constatent que peu de femmes connaissent leur statut vaccinal pour la coqueluche ou ont un statut conforme aux recommandations.
L’accouchement, en revanche, se passe dans de meilleures conditions qu’en 2010. Les refus d’accueil pour manque de place sont moins fréquents, et le temps de trajet jusqu’à la maternité excède 45 minutes pour 7 % des femmes. L’administration d’ocytocine en cours de travail est moins fréquente et recule de 14 % (44 % des accouchements) tandis que le recours à l'épisiotomie diminue, avec un taux de 20 % contre 27 %.
En revanche, après une augmentation continue entre 1995 et 2010, l’allaitement exclusif recule de manière significative. Les femmes ne sont plus aujourd’hui que 52,2 % à allaiter exclusivement à la maternité, contre 60,3 % il y a encore sept ans. À noter que ces chiffres ne concernent que la métropole. Dans les départements et région d’Outre-Mer (DROM), 83,3 % des mères optent pour l’allaitement exclusif à la maternité.
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