LES MALADIES PARODONTALES sont toujours de nature inflammatoire, liées à des infections bactériennes affectant le parodonte, c’est-à-dire les tissus de soutien des dents, la gencive, le ligament ou l’os alvéolaire. Elles sont caractérisées par des symptômes précis évoluant avec le temps : des douleurs (souvent absentes ou passées inaperçues), une gencive rouge, un œdème localisé ou généralisé, des saignements, la formation de poches due à l’approfondissement du sillon gingivo-dentaire entraînant la perte d’attache de la dent ou des dents à l’os alvéolaire, la mobilité dentaire, voire la chute des dents. Des chiffres alarmants montrent que 80 % de la population française souffrent ou ont souffert d’une gingivite, 95,4 % présentent une perte d’attache et 82 % des poches parodontales.
Pour agir sur ces maladies, où l’atteinte infectieuse est toujours présente, on doit lutter contre les micro-organismes pathogènes présents dans la cavité buccale, à la jonction dent/gencive, en améliorant l’hygiène buccale, en limitant les facteurs de rétention (malpositions dentaires, caries…) et en surveillant l’alimentation.
Le biofilm bactérien est le principal ennemi de nos dents. Celui-ci, au départ, est une pellicule non bactérienne d’origine salivaire plutôt bénéfique, mais où des bactéries se fixent, puis la colonisent, adhèrent entre elles et se multiplient. Le biofilm bactérien se forme en l’espace de quelques heures à quelques jours. Un système circulatoire apparaît dans le biofilm. Les micro-organismes pathogènes peuvent échanger des métabolites, des facteurs de résistance et de virulence : la plaque commence à agir comme un organisme complet. Les anaérobies augmentent. Les métabolites, les composants de la paroi cellulaire rejetés (LPS) activent le système de défense de l’hôte. Les bactéries sont désormais protégées contre les granulocytes (PMN) et les bactéricides. Le biofilm est alors solidifié et le brossage ne pourra pas le désagréger. Les agents infectieux, si rien ne vient les entraver, vont alors détériorer progressivement les tissus de soutien de la dent…
Maladies plurifactorielles, les parodontopathies progressent plus ou moins vite. L’hérédité, un déficit immunitaire, le stress, la grossesse, la consommation de certains médicaments (psychotropes…), le diabète, le tabagisme… peuvent aggraver, voire accélérer l’instauration des maladies parodontales et leur gravité. Inversement, les maladies parodontales peuvent influencer des maladies systémiques (maladies cardio-vasculaires, diabète…)
Prévenir par l’hygiène.
Prévenir l’instauration le plus tôt possible de la maladie parodontale est l’objectif à atteindre. L’hygiène et une action sur les mauvaises habitudes sont les deux piliers pour assurer la décontamination des tissus infectés et la progression de la maladie. La gingivite, très identifiable par une rougeur, un gonflement des gencives ou des saignements, est le premier stade de la maladie. Elle est réversible, contrairement aux stades suivants qui peuvent être stoppés par des moyens thérapeutiques adéquats (chimiques, mécaniques, chirurgicaux), mais dont les dégâts causés sont irréversibles.
Que la maladie parodontale ne soit pas encore apparue, soit débutante, ou que l’évolution de la maladie parodontale soit arrêtée, il est nécessaire d’avoir une hygiène parfaite et quotidienne, avec des produits adéquats pour « le bonheur des gencives ». Tel est le credo de la société suisse Curaden international, qui a développé une large palette de produits (Curaprox) destinés à l’hygiène dentaire. Élaborés par des experts (chirurgiens dentistes, microbiologistes, hygiénistes dentaires…), ils ont pour caractéristiques d’être efficaces, non traumatiques, faciles d’utilisation et bien acceptés par les utilisateurs et les patients. Cette vaste gamme de produits, allant des brosses à dents mécaniques et électriques aux bains de bouche, aux dentifrices et aux brossettes interdentaires, est commercialisée en France depuis 2012, uniquement en pharmacie. Encore très peu implantée dans les officines (une cinquantaine seulement sur le territoire français), elle devrait voir son développement s’accroître rapidement, sachant que sa part de marché en Suisse, en Allemagne et en Italie est très importante (numéro 2 des ventes en Italie). Dans la gamme Curaprox, on peut, en autres, noter les brosses à dents CS, étonnamment douces, avec ses filaments de Curen (très fins et sans nylon) placés très serrés, permettant de nettoyer des zones difficilement accessibles, qui permettent d’éliminer et de désorganiser la plaque dentaire minutieusement grâce à la densité de ses brins. On remarque également des bains de bouche Curasept ADS, qui offrent la particularité de ne pas provoquer d’altérations gustatives, et possèdent l’efficacité de la chlorhexidine sans produire de coloration inesthétique des dents grâce au système anti-coloration ADS.
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Françoise Amouroux
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