En médecine vétérinaire, le développement et l’usage thérapeutique des cellules-souches ne connaissent aucune limite. Plusieurs sociétés de biotechnologie françaises se sont donc lancées dans ce créneau, telles Vetbiobank.
Créée en 2011, elle propose déjà cinq produits équins, tels Ombistem-Vet (doses de cellules-souches obtenues à partir de cordons ombilicaux de poulains) ou Marrostem (cellules-souches adultes autologues issues de la moelle osseuse). Le laboratoire a également développé des banques de cellules-souches néonatales, l’une canine (Canipren) et l’autre féline (Felipren), avec l’objectif de soigner durablement l’ostéoarthrose, les MICI et la gingivo-stomatite. Vetbiobank propose également un service original appelé ADISTEM, qui permet de conserver des fragments de graisse prélevés par un vétérinaire pour obtenir une ou plusieurs doses de cellules-souches qui seront réservées à l’animal donneur.
Cheval athlète
De son côté, Normandy Biotech, est principalement tourné vers le cheval. Car dans le milieu des courses, le cheval est un athlète qui peut justifier des investissements importants, ces thérapies étant coûteuses. Ce laboratoire travaille exclusivement avec des cellules-souches autologues nécessitant une certaine logistique : ponction de moelle osseuse du patient par le vétérinaire, purification du prélèvement avant multiplication des cellules-souches pour préparer le traitement, renvoi vers le vétérinaire qui réalise l’injection. Les pathologies visées par les quatre produits équins qu'il propose sont principalement l’arthrose, la tendinite, l’entorse et l’inflammation articulaire. Il a également développé une thérapie pour l’arthrose et les dysplasies canines.
Inflammation et dégénérescence
Stem T travaille également sur les cellules-souches équines, canines et félines, autologues ou hétérologues. Il compte deux produits à son actif. Equistem, issu de cellules-souches mésenchymateuses équines (muqueuse orale), permet de traiter les tendinites du fléchisseur profond, la desmite du ligament suspenseur du boulet* et l’arthropathie. Petstem, qui utilise des cellules-souches canines ou félines hétérologues des tissus adipeux, vise l’arthrose, la dysplasie et la tendinite chez le chien, ainsi que la gingivo-stomatite et l’insuffisance rénale chez le chat. En médecine vétérinaire comme en humaine, la thérapie cellulaire cible toutes les maladies dégénératives ou à composante inflammatoire.
* Pathologie qui touche essentiellement les chevaux de course chez qui elle est souvent associée à une périostite, voire à une fracture.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques