AVEC l’arrivée de l’automne, la reproduction des acariens s’accélère, entraînant l’augmentation des manifestations allergiques chez les personnes sensibilisées. Pour limiter les risques d’allergie, l’éviction est essentielle mais difficile. Il est recommandé de la réaliser au plus tôt afin que l’inflammation n’ait pas le temps de se développer. Néanmoins, il est impossible de supprimer totalement les acariens, d’autant que seules quelques traces suffisent pour provoquer des symptômes. Les principales mesures d’éviction consistent à bannir les moquettes, tapis, fauteuils en tissu, à utiliser des housses anti-acariens pour la literie et à aérer le plus possible la maison, notamment les chambres.
Sinusites et otites.
Une seule de ces mesures n’est pas efficace. En apparence anodins, les symptômes de la rhinite
allergique (nez qui coule ou bouché, éternuements à répétition, yeux larmoyants, respiration difficile) constituent une maladie car la rhinite allergique perturbe considérablement la qualité de vie de jour comme de nuit. En plus du handicap quotidien, elle favorise la sinusite chronique et les otites chez l’enfant ; elle peut même évoluer vers l’asthme allergique.
Différents types de traitements symptomatiques existent, permettant de soulager les patients, mais ils ne soignent pas la cause de l’allergie. Le seul traitement efficace sur le long terme est la désensibilisation qui consiste à administrer au patient allergique des doses progressivement, croissantes d’allergènes pour normaliser la réponse de son organisme. Après un diagnostic précis par un médecin allergologue qui permet d’identifier les allergènes en cause, un traitement de désensibilisation sera administré en deux étapes : une phase initiale où des doses d’allergènes sont prises progressivement puis une phase d’entretien où les doses sont prises régulièrement pendant trois années consécutives. Des résultats s’observent dès la première année et la désensibilisation permet également de prévenir l’évolution de la rhinite vers l’asthme. Réalisée par le passé par voie sous-cutanée, la désensibilisation ou immunothérapie spécifique se fait aujourd’hui majoritairement par voie sublinguale, plus pratique. « Son innocuité est bien établie et son efficacité clinique confirmée est équivalente » conclut le Pr Pascal Demoly, du CHU de Montpellier.
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