En tant que soignants, les pharmaciens pourraient s'en féliciter. Ils ne seront pas inutiles cet hiver. C'est ce que laissent présager les prévisions des épidémiologistes. Un petit vent d'inquiétude plane en effet sur les organes de veille… L'hiver 2022/2023 verra-t-il un fâcheux alignement des planètes ? On le craint. Car en plus d'une épidémie de bronchiolite d'envergure, la campagne vaccinale antigrippe patine, et les rappels de la vaccination anti-Covid se font attendre… Les Français seraient-ils fatigués des injections à répétition ? Le blues des « piquouses » guette.
Quoi qu'il en soit, si l'été a joué les prolongations, les potards doivent se préparer à un hiver « à l'ancienne ». Comme du temps d'avant le changement climatique. Virus, bactéries et autres agressions cutanées sont déjà d'actualité. SARS-CoV-2, VRS et virus influenza sont de sortie. Et l'officine, plus que jamais, doit faire le tri. De tri, il en est même pratiquement question pour les officinaux qui ont pour mission de décharger les hôpitaux des parents plus inquiets que de raison lorsque bébé tousse. Preuve qu'ils sont désormais investis au premier rang des campagnes de vaccination, pour la première fois, ce sont les pharmaciens eux-mêmes qui battent le rappel pour convaincre les retardataires. Motivés et proactifs, ils doivent cependant gérer la grosse saison avec des ressources humaines qui se réduisent comme peau de chagrin et des ruptures de stock, phénomène devenu chronique, qui s'aggravent. L'hiver sera décidément rude pour l'officine.