Boire régulièrement du café, même décaféiné, et du thé, semble réduire le risque de diabète de type 2, selon une méta-analyse, réalisée par des Australiens sur des études totalisant près de 500 000 personnes.
BEAUCOUP d’études sont réalisées sur les facteurs de risque diététiques du diabète de type 2. Elles ont livré des arguments solides pour instituer l’obésité et l’inactivité physique au rang des facteurs de risque. Des études épidémiologiques d’observation ont aussi suggéré qu’une consommation élevée de graisses et en particulier d’acides gras trans, ainsi que la viande rouge, sont associées de manière indépendante à une réduction de la sensibilité à l’insuline et à un risque accru de diabète. Une méta-analyse publiée en 2005 a suggéré que les individus consommant une grande quantité de café ont un risque de diabète divisé par trois, comparé à ceux qui en consomment le moins.
Rachel Huxley et son équipe (Sydney, Australie) ont identifié 18 études totalisant 457 922 participants et évaluant les associations entre la consommation de café et le diabète, publiées entre 1966 et 2009.
Six études impliquant 225 516 personnes comportent des informations sur le contenu en caféine ou non du café consommé ; sept études avec 286 701 participants portent sur la consommation de thé.
L’analyse des données combinées « montre qu’une tasse de café supplémentaire consommée par jour est associée à une réduction de 7 % de l’excès de risque de diabète… Les individus qui boivent trois ou quatre tasses de café par jour ont un risque qui est approximativement le quart de celui présenté par les personnes qui boivent entre zéro et une tasse ».
Entre 3 et 4 tasses de thé par jour.
Dans les études évaluant l’effet du café décaféiné, on constate que les personnes qui boivent plus de trois ou quatre tasses par jour ont un risque de diabète qui est un tiers plus bas que ceux qui n’en boivent pas.
Quant au thé, les personnes qui en prennent entre trois et quatre tasses par jour ont un risque réduit du cinquième de présenter un diabète de type 2, comparés à ceux qui n’en prennent pas. De plus, l’effet protecteur du thé comme du café est indépendant ; il demeure après correction pour des variables éventuellement confondantes. Il est probable que ces boissons exercent un effet biologique direct, selon les auteurs. Comme il existe une relation entre le diabète et le café décaféiné, il est peu probable que la caféine agisse. D’autres composés présents dans le café et le thé, comme le magnésium, ou des antioxydants comme les lignanes ou les acides chlorogéniques, sont peut-être impliqués, notent-ils.
« Si des bénéfices identiques apparaissaient dans des études interventionnelles, les implications pourraient être très importantes, aussi bien pour les individus qui souffrent d’un diabète que pour ceux qui sont dans une situation à risque. » Ainsi, l’identification des composants actifs de ces boissons pourrait ouvrir des possibilités thérapeutiques pour la prévention primaire du diabète. Les patients à risque de diabète de type 2 ont-ils intérêt de boire davantage de café ? Cette étude pose la question, espérons qu’elle va trouver une réponse rapidement.
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