C’EST une véritable invasion. Des nuées de moustiques ont presque rendu floues les berges du fleuve… Non, nous ne sommes pas sur les rives de l’Amazone ou du Zambèze mais bien dans la vallée de la Seine, à moins de 150 kilomètres de Paris. Dans l’Aube, les colonies exceptionnellement nombreuses de moustiques, qui ont proliféré après les fortes crues de mai et des traitements insuffisants, ont envahi les communes du département. « Je n’ai jamais vu autant de moustiques, en ville ça va encore mais à la campagne le long de la Seine il y en a partout », témoignait récemment l’un des pharmaciens de Romilly-sur-Seine qui précisait avoir augmenté considérablement son stock de répulsifs et de crèmes apaisantes pour répondre à l’énorme demande des clients. Par chance, l’espèce en cause - aedes cantans -, une variété printanière de moustiques n’est vecteur d’aucune maladie. Cette fois-ci, l’alerte sanitaire ne sera pas justifiée, et le principe de précaution, pas convoqué. Mais il n’en est pas toujours ainsi. Sous les tropiques, notamment, ou simplement lorsque d’autres espèces de moustiques vecteurs sont impliquées, la prudence reste de mise.
Au bout du monde ou au bout de la rue, les menaces pour la santé escaladent en effet tous les degrés de l’échelle de la dangerosité. Du simple bobo à la fièvre typhoïde en passant par la classique turista, les voyages ne sont pas toujours des promenades de santé. Heureusement, la pharmacie n’est jamais loin. Principe de précaution oblige, vos clients globe-trotter savent qu’une visite chez vous s’impose avant le grand départ. Pour vous aider à les conseiller avec science et efficacité, nous avons souhaité compiler quelques-unes des situations les plus à risque. Pour vous, la lecture attentive des pages qui suivent, relève donc aussi un peu du principe de précaution.