L'application d'un anti-inflammatoire topique (dermocorticoïde, parfois utilisation du tacrolimus topique) constitue le traitement standard lors des poussées ou en prévention des poussées de dermatite atopique, en association aux conseils de base habituels (pas de bains moussants, utilisation de produits de soins pour peaux atopiques, port de textiles non irritants…).
Informer et expliquer
Chez les adultes qui, le plus souvent, sont corticophobiques, il faut leur apprendre l'intérêt des traitements proactifs, c'est-à-dire traiter tout de suite en cas de poussée inflammatoire en respectant certaines règles :
- appliquer une quantité importante de dermocorticoïde local sur une courte durée, au lieu d'étaler de toutes petites quantités sur une longue durée, beaucoup moins efficaces ;
- mettre en place des pansements humides à garder toute la nuit : application d'un émollient ou d'un corticoïde recouvert ensuite d'une épaisseur de gaze ou de coton plongé dans de l'eau chaude et par-dessus un pansement sec (gaze), puis enfiler un bandage tubulaire en jersey sur le bras ou la jambe.
Aider le patient à retrouver une autonomie
Pour le Pr Annick Barbaud, hôpital Tenon, Paris « il est important d'aider les adultes à retrouver une autonomie par rapport à leur traitement et ne pas hésiter à les adresser à un dermatologue spécialisé dans cette éducation thérapeutique. L'objectif étant d'expliquer au patient ce qui se passe au niveau de sa peau et l'aider à gérer son traitement. En insistant notamment sur la pose de pansements humides, dès le début d'une poussée, qui assurent à la fois un rôle d'occlusion et de réhydratation et sont de ce fait beaucoup plus efficaces qu'une application seule d'un produit émollient ou d'un corticoïde ».
Il est également important d'apprendre au patient à traiter les zones « bastion » (coudes, genoux, cou) en appliquant un dermocorticoïde ou du tacrolimus une à feux fois par semaine sur ces zones, même en l'absence de lésions, ce qui permet de ralentir la survenue des poussées d'eczéma (1).
La place des cures thermales
La crénothérapie est intéressante en cas de fortes poussées de dermatite atopique. Les bienfaits des eaux thermales couplées à un accompagnement éducatif (proposé dans certaines cures spécialisées dans cette indication) calment la peau de ces patients, très sèche et irritée avec des lésions de grattage.
Dr Martine ANDRÉ
D'après un entretien avec le Pr Annick BARBAUD, chef du service de dermatologie et allergologie, hôpital Tenon, Paris
1) Tang TS, Bieber T, Williams HC. Are the concepts of induction of remission and treatment of subclinical
inflammation in atopic dermatitis clinically useful? J Allergy Clin Immunol. 2014;133(6):1615-25.
Informer et expliquer
Chez les adultes qui, le plus souvent, sont corticophobiques, il faut leur apprendre l'intérêt des traitements proactifs, c'est-à-dire traiter tout de suite en cas de poussée inflammatoire en respectant certaines règles :
- appliquer une quantité importante de dermocorticoïde local sur une courte durée, au lieu d'étaler de toutes petites quantités sur une longue durée, beaucoup moins efficaces ;
- mettre en place des pansements humides à garder toute la nuit : application d'un émollient ou d'un corticoïde recouvert ensuite d'une épaisseur de gaze ou de coton plongé dans de l'eau chaude et par-dessus un pansement sec (gaze), puis enfiler un bandage tubulaire en jersey sur le bras ou la jambe.
Aider le patient à retrouver une autonomie
Pour le Pr Annick Barbaud, hôpital Tenon, Paris « il est important d'aider les adultes à retrouver une autonomie par rapport à leur traitement et ne pas hésiter à les adresser à un dermatologue spécialisé dans cette éducation thérapeutique. L'objectif étant d'expliquer au patient ce qui se passe au niveau de sa peau et l'aider à gérer son traitement. En insistant notamment sur la pose de pansements humides, dès le début d'une poussée, qui assurent à la fois un rôle d'occlusion et de réhydratation et sont de ce fait beaucoup plus efficaces qu'une application seule d'un produit émollient ou d'un corticoïde ».
Il est également important d'apprendre au patient à traiter les zones « bastion » (coudes, genoux, cou) en appliquant un dermocorticoïde ou du tacrolimus une à feux fois par semaine sur ces zones, même en l'absence de lésions, ce qui permet de ralentir la survenue des poussées d'eczéma (1).
La place des cures thermales
La crénothérapie est intéressante en cas de fortes poussées de dermatite atopique. Les bienfaits des eaux thermales couplées à un accompagnement éducatif (proposé dans certaines cures spécialisées dans cette indication) calment la peau de ces patients, très sèche et irritée avec des lésions de grattage.
Dr Martine ANDRÉ
D'après un entretien avec le Pr Annick BARBAUD, chef du service de dermatologie et allergologie, hôpital Tenon, Paris
1) Tang TS, Bieber T, Williams HC. Are the concepts of induction of remission and treatment of subclinical
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