Stock stratégique de masques respiratoires

Comment éviter les gâchis

Publié le 12/12/2011

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Un stock à reconstituer régulièrement
Crédit photo : AFP

LE HAUT CONSEIL de la santé publique (HCSP) publie un avis relatif à « la stratégie à adopter concernant le stock État de masques respiratoires ». Stock « destiné à être utilisé en situation d’émergence d’un agent à transmission respiratoire hautement pathogène et de diffusion communautaire de cet agent ».

Saisi à ce sujet en avril 2010 par le directeur général de la santé, le Haut Conseil met en avant l’« efficacité préventive élevée des masques antiprojection et appareils de protection respiratoire » dans un contexte de risque élevé de type sras. « L’analyse de trois essais chez les personnels de soins montre que les masques antiprojection ne sont pas inférieurs aux appareils de protection respiratoire en termes d’efficacité », ajoute le HCSP. En revanche, pour les salariés régulièrement exposés à des contacts étroits avec le public, les experts recommandent de privilégier l’utilisation du masque chirurgical pour des motifs d’observance et de « cohérence avec les dispositifs préconisés pour le grand public ». Le Haut Conseil ajoute qu’une exposition intense à un pathogène émergent « ne devrait pas dépasser trois mois localement ». Hors survenue d’un agent à transmission respiratoire hautement pathogène, des masques antiprojection devraient être systématiquement proposés aux sujets atteints de maladies respiratoires infectieuses. Le HCSP rappelle que « l’application de mesures telles que l’hygiène des mains » reste un « complément indispensable à l’usage des masques ».

S’agissant de la gestion de cette réserve stratégique, le Haut Conseil préconise notamment « la constitution d’un stock tournant impliquant la libération (par exemple vers les hôpitaux pour l’usage en soins courants) » et la reconstitution régulière d’une partie du stock en fonction des durées de péremption de ces masques. Pour un dimensionnement optimal du stock État, le HCSP suggère de tenir compte des tailles des populations cibles, des volumes d’utilisation journaliers, de la durée de mise en place des mesures de prévention par les masques et leur niveau d’observance, des capacités industrielles de fabrication et d’approvisionnement durant une crise.

› D. B.