Le Quotidien du pharmacien. – Comment reconnaître un cas d'arthrose au comptoir ?
Chantal Duflot. – Les manifestations communes de l'arthrose sont une perte de mobilité plus marquée au réveil associée à une sensation douloureuse. La douleur peut être mécanique du fait du mauvais fonctionnement de l'articulation, ou inflammatoire du fait de la poussée. Au fur et à mesure que la journée s'écoule, la personne retrouve plus d'aisance dans ses mouvements. L'arthrite, en revanche, suit le processus opposé puisque le patient va se bloquer de plus en plus dans la journée.
La gonarthrose ou arthrose du genou est la forme la plus fréquemment rencontrée, suivie de la coxarthrose qui touche le bas du dos. Au patient qui décrit ce type de symptômes, on peut tout d'abord prodiguer des conseils de prévention : lutter contre le surpoids et éviter le port de charge lourde dans le cas de la gonarthrose ; rectifier la posture par le port de semelles orthopédiques en ce qui concerne la coxarthrose. Il faudra ensuite prendre en charge la douleur si elle est évoquée. On peut proposer du paracétamol pour les gênes mécaniques (hors inflammatoires) et réserver les AINS au traitement des poussées ; pensez à conseiller le port d'orthèses pour soulager les épisodes inflammatoires. Si la douleur est plus importante, il faut s'orienter vers une association paracétamol/codéine. En traitement de fond contre la douleur, pensez à la phytothérapie, et notamment à l'harpagophytum dont la prise peut s'étager sur plusieurs mois. Bien sûr, et dans tous les cas de figure, orientez toujours le patient vers une consultation car un diagnostic de l'arthrose doit être établi.
Quels traitements conseiller entre les compléments alimentaires et l'OTC ?
Les compléments alimentaires à base de glucosamine et chondroïtine peuvent être utilisés pour retarder l'usure des cartilages. Il faut compter un minimum de trois mois de prise pour constater une amélioration sachant que ces produits agissent sur le très long terme. Si le diagnostic de l'arthrose a été posé, toutes les formes de prise en charge peuvent être proposées tout en soulageant la douleur : association de glucosamine et chondroïtine - qui est la plus fréquente - sous forme de traitement médicamenteux ou de complément alimentaire, qui présentent généralement les mêmes dosages en principe actif. À noter que cette association a fait l'objet de récentes études portant sur des traitements prolongés (3 ans) qui ont montré une amélioration des symptômes. On peut également évoquer les insaponifiables de soja et d'avocat. En conseil associé, pensez à proposer un complément alimentaire à base de silicium dans le cadre d'une maladie qui continue d'évoluer. Quant au curcuma, en phytothérapie, il dispose de propriétés anti-inflammatoires très intéressantes.
Existe-t-il des contre-indications à la prise de glucosamine et chondroïtine ?
Pratiquement pas. Il s'agit essentiellement de troubles digestifs qui peuvent se manifester en effets secondaires suite à la prise de chondroïtine. Une attention plus particulière est aussi à porter aux patients asthmatiques qui peuvent, en lien avec un traitement à base de glucosamine, voir leurs symptômes exacerbés. Il faudra également contrôler plus fréquemment l'INR des patients sous AVK et éventuellement ajuster la posologie du traitement en raison de l'augmentation du risque de saignement.
Chantal Duflot. – Les manifestations communes de l'arthrose sont une perte de mobilité plus marquée au réveil associée à une sensation douloureuse. La douleur peut être mécanique du fait du mauvais fonctionnement de l'articulation, ou inflammatoire du fait de la poussée. Au fur et à mesure que la journée s'écoule, la personne retrouve plus d'aisance dans ses mouvements. L'arthrite, en revanche, suit le processus opposé puisque le patient va se bloquer de plus en plus dans la journée.
La gonarthrose ou arthrose du genou est la forme la plus fréquemment rencontrée, suivie de la coxarthrose qui touche le bas du dos. Au patient qui décrit ce type de symptômes, on peut tout d'abord prodiguer des conseils de prévention : lutter contre le surpoids et éviter le port de charge lourde dans le cas de la gonarthrose ; rectifier la posture par le port de semelles orthopédiques en ce qui concerne la coxarthrose. Il faudra ensuite prendre en charge la douleur si elle est évoquée. On peut proposer du paracétamol pour les gênes mécaniques (hors inflammatoires) et réserver les AINS au traitement des poussées ; pensez à conseiller le port d'orthèses pour soulager les épisodes inflammatoires. Si la douleur est plus importante, il faut s'orienter vers une association paracétamol/codéine. En traitement de fond contre la douleur, pensez à la phytothérapie, et notamment à l'harpagophytum dont la prise peut s'étager sur plusieurs mois. Bien sûr, et dans tous les cas de figure, orientez toujours le patient vers une consultation car un diagnostic de l'arthrose doit être établi.
Quels traitements conseiller entre les compléments alimentaires et l'OTC ?
Les compléments alimentaires à base de glucosamine et chondroïtine peuvent être utilisés pour retarder l'usure des cartilages. Il faut compter un minimum de trois mois de prise pour constater une amélioration sachant que ces produits agissent sur le très long terme. Si le diagnostic de l'arthrose a été posé, toutes les formes de prise en charge peuvent être proposées tout en soulageant la douleur : association de glucosamine et chondroïtine - qui est la plus fréquente - sous forme de traitement médicamenteux ou de complément alimentaire, qui présentent généralement les mêmes dosages en principe actif. À noter que cette association a fait l'objet de récentes études portant sur des traitements prolongés (3 ans) qui ont montré une amélioration des symptômes. On peut également évoquer les insaponifiables de soja et d'avocat. En conseil associé, pensez à proposer un complément alimentaire à base de silicium dans le cadre d'une maladie qui continue d'évoluer. Quant au curcuma, en phytothérapie, il dispose de propriétés anti-inflammatoires très intéressantes.
Existe-t-il des contre-indications à la prise de glucosamine et chondroïtine ?
Pratiquement pas. Il s'agit essentiellement de troubles digestifs qui peuvent se manifester en effets secondaires suite à la prise de chondroïtine. Une attention plus particulière est aussi à porter aux patients asthmatiques qui peuvent, en lien avec un traitement à base de glucosamine, voir leurs symptômes exacerbés. Il faudra également contrôler plus fréquemment l'INR des patients sous AVK et éventuellement ajuster la posologie du traitement en raison de l'augmentation du risque de saignement.
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