Une synthèse d’études publiée dans la revue « JAMA » n’est pas parvenue à trouver un lien statistique entre l'usage de talc sur les parties génitales et le risque de cancer des ovaires.
Le talc utilisé par les femmes Outre-Atlantique pour leur hygiène intime serait-il hors de cause dans le cancer des ovaires ? Une méta-analyse dont les résultats ont été publiés hier dans la revue « JAMA » disculpe ce produit soupçonné de remonter jusqu’aux ovaires via le vagin et l’utérus.
Le lien avait été maintes fois évoqué, notamment au cours de procès retentissants comme celui intenté en 2016 par une Américaine de 62 ans et qui avait abouti à la condamnation du groupe pharmaceutique Johnson & Johnson à verser 55 millions de dollars (plus de 48 millions d’euros). Trois mois auparavant, le même fabricant s’était vu appliquer une peine similaire dans le cas d’une sexagénaire décédée d’un cancer des ovaires. Mais alors qu'environ 1 200 plaignantes accusaient la multinationale d’un défaut d’information sur le potentiel cancérogène de ses produits à base de talc, des scientifiques de différents centres de recherche aux États-Unis se sont penchés sur la question. Ils ont analysé les quatre grandes études de cohortes qui ont suivi (entre 1982 et 2017) 252 745 femmes d’un âge médian de 57 ans. 38 % d'entre elles ont déclaré appliquer du talc dans l’ère génitale.
À l’issue de cette étude d'envergure financée par les Instituts nationaux de santé (NIH), il s’avère que 2 200 de ces femmes ont développé un cancer des ovaires au cours de cette période, mais qu’aucune corrélation statistique n’a pu être établie « entre l’utilisation déclarée de talc sur les parties génitales et le risque de cancer des ovaires », comme le notent les auteurs de l’étude. Ils ajoutent par ailleurs qu’il sera désormais difficile de mener une étude de plus grande ampleur car le nombre de femmes utilisant du talc a considérablement diminué.
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