Le pou, un parasite spécifique
Si la puce saute d’un animal à l’autre et d’une espèce à l’autre, les poux sont très fidèles à l’espèce qui les héberge : le pou du chien ne parasite que le chien, celui du chat que le chat, idem pour celui du cobaye ou celui de l’Homme. Ainsi les poux de nos enfants ne peuvent venir que d’une contamination humaine et jamais d’un contact avec l’animal familier, même si celui-ci se gratte ! À l’inverse, si l’enfant revient à la maison avec des poux, il n’en transmettra pas à son animal même s’il se frotte la tête sur son pelage. Pas besoin donc de traiter l’animal au cas où.
Le pou, un parasite « permanent »
Seules les puces adultes sont sur l’animal ; les œufs, les larves et les nymphes sont disséminés dans l’environnement. Par contre, le pou passe tout son cycle sur l’hôte, pondant ses œufs (lentes) qu’il colle à la base des poils (ou des cheveux). Ce cycle dure environ 6 semaines : en l’absence de traitement ils deviennent vite très nombreux. La contamination nécessite un contact rapproché (de chien à chien, ou d’humain à humain) et passe rarement par le milieu extérieur. Toutefois le pou peut survivre quelques heures ou quelques jours hors de son hôte mais à proximité : la contamination par le matériel est donc possible (peigne, coussin de couchage, ou bonnet). La conséquence pratique c’est que, lors d’infestation, le traitement de l’environnement n’est pas nécessaire (contrairement aux infestations par les puces).
Le pou, un parasite saisonnier ?
Non, il n’y a pas de saison à poux. La phtiriase s’observe surtout chez les animaux vivant en collectivité, mais les chiens et chats vivant en petit effectif sont très rarement infestés (contrairement aux puces !), notamment parce qu’ils sont souvent protégés par les traitements antipuces, très efficaces sur les poux. Il n’y a donc pas particulièrement de flambée parasitaire à la rentrée. Par contre les petits animaux de compagnie (cochons d’inde, rat) sont plus souvent porteurs parce qu’ils proviennent de grandes « collectivités ». Il peut donc être intéressant d’avoir à disposition un antiparasitaire adapté à ces espèces.
Que conseiller en pratique si l’animal est porteur de poux ?
- Vérifier que ce sont bien des poux (c’est rare) et non pas des puces (très fréquent !).
- Traiter tous les animaux de la même espèce (attention, ne pas utiliser d’antiparasitaire pour chien chez un chat, risques de toxicité).
- Renouveler le traitement selon les indications du fabricant, celui-ci n’agissant que sur les adultes, pas sur les lentes.
- Laver le matériel au contact de l’animal parasité (couchage, peigne, couverture).
- La phtiriase peut être le signe d’un déficit immunitaire (surtout chez le chat, risque d’infection par le virus de l’immunodéficience féline) : une consultation vétérinaire est donc conseillée pour vérifier l’état de santé général de l’animal.
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