L’approvisionnement en médicaments à base de rifampicine pourrait reprendre en fin d’année. En attendant, les pharmaciens doivent toujours remplir méticuleusement un formulaire à adresser au laboratoire concerné (Sanofi ou Sandoz) pour se procurer les médicaments.
Depuis avril 2024, il existe de fortes tensions sur plusieurs médicaments à base de rifampicine seule ou associée (Rifadine 2 % suspension buvable ; Rifadine 300 mg gélule ; Rifinah 300 mg/150 mg, comprimé enrobé ; Rifater comprimé enrobé et Rimactan 300 mg gélule). Par conséquent, un contingentement qualitatif très strict a été mis en place afin d'assurer la couverture des besoins des patients sans alternative médicamenteuse.
La situation devrait s’améliorer, car de nouveaux lots de rifampicine sont attendus. Mais on ignore encore quand… En effet, « les difficultés d’approvisionnement découlent d’un fabricant de matières premières à usage pharmaceutique qui avait dû suspendre la fabrication de rifampicine à la suite de défaillances du contrôle qualité, précise la direction générale de la santé (DGS). Bien que ce site ait obtenu une autorisation pour reprendre la production, la date exacte de libération des premiers lots conformes reste incertaine. Toutefois, la reprise est estimée par le laboratoire pour la fin de l’année 2024 ».
Dans cette attente, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande de maintenir les mesures et recommandations mises en place afin d’optimiser l’utilisation des stocks disponibles. À savoir : la primo-prescription de rifampicine est temporairement restreinte aux prescripteurs hospitaliers ou exerçant en centre de lutte antituberculeuse, pour traiter une tuberculose (curatif) ou certaines infections à staphylocoque. La forme buvable (Rifadine) est provisoirement réservée aux enfants de moins de 30 kg ou aux adultes ayant des difficultés de déglutition.
Par ailleurs, depuis la dernière semaine de juillet (29 juillet- 4 août 2024), Sanofi fait face à une augmentation du temps de traitement des demandes en raison de contraintes d’effectifs et d’une augmentation de la demande sur les mois de juillet et août. Des actions ont été mises en place pour tenter de raccourcir les délais. Avec notamment, pour les officines, un nouveau processus de traitement des formulaires, plus rapide, au niveau de Sanofi. Néanmoins, « il reste important que les pharmaciens remplissent le formulaire à adresser à Sanofi et Sandoz, en respectant l’ensemble des champs et conditions tel que précisé sur le site de l’ANSM, insiste la DGS. En effet, tout formulaire ou ordonnance incomplet oblige le laboratoire à revenir vers le prescripteur et/ou le pharmacien et entraîne ainsi un retard de livraison et de délivrance au patient ».
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