Rémunération

Les syndicats de salariés font pression pour une reprise des négociations salariales

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Publié le 19/12/2023
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Les syndicats de salariés appellent les syndicats de titulaires à reprendre les négociations portant sur les salaires et la grille salariale de la branche officine, qui ont été gelées en novembre. Dans cette attente, ils ont décidé de suspendre toute signature d’accords collectifs.

Alors que les négociations avec l’assurance-maladie débutent aujourd’hui, Il est temps de reprendre d’autres négociations : celles portant sur les salaires et les classifications de la branche officine, et que les syndicats de titulaires avaient gelées le 20 novembre 2023, appelle la fédération nationale FO des métiers de la pharmacie. Pour donner du poids à sa demande, FO a proposé aux autres organisations syndicales de salariés de suspendre toute signature d’accords collectifs tant que ces négociations n’ont pas repris dans des conditions normales, et a obtenu l’unanimité absolue sur ce sujet. Tous les syndicats de salariés siégeant à la CPPNI* (FO ainsi que CGT, CFDT, UNSA ET CFE-CGC) suspendent donc les signatures d’accord collectifs et demandent « aux deux chambres patronales une réouverture du dialogue social sur ces sujets primordiaux qui doivent participer au nécessaire renforcement de l’attractivité des métiers de la branche, notamment par une revalorisation de la rémunération et une amélioration du déroulement de carrière des salariés ». Toutefois, ces suspensions n’auront pas de conséquence pour les salariés. « La suspension de signature est symbolique, précise Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral FO pharmacie d’officine. Ce sont des accords techniques, notamment sur la prévoyance, le Haut degré de solidarité (HDS), qui ont pour objectif de stabiliser les textes en fonction des nouveautés réglementaires. »

FO attend que la FSPF et l’USPO reprennent les négociations et « fassent des propositions sérieuses et ne se contentent pas, comme trop souvent, d’une politique salariale au rabais ». Le syndicat estime que « se calquer sur la revalorisation du SMIC ne suffira absolument pas à construire un accord salarial à la hauteur des enjeux, qui permette de faire face aux difficultés actuelles de recrutement et au découragement de nombreux salariés de l’officine ». FO rappelle qu’au 1er janvier 2024, les 16 premiers coefficients de la grille seront rattrapés par le SMIC.

* CPPNI : Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation


Source : lequotidiendupharmacien.fr