Une troisième réunion entre syndicats de titulaires et de salariés s’est tenue le 11 mars, dans le but de réviser la grille des salaires et les salaires minima. Mais les syndicats patronaux, FSPF et USPO, ont confirmé leur intention de ne pas entamer ces discussions avant que ne soient achevées les négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie.
Après le 11 décembre 2023 et le 29 janvier 2024, c’est le 11 mars que s’est tenue une nouvelle Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI), réunissant les interlocuteurs sociaux de la pharmacie d’officine pour une troisième séance de négociation salariale 2024. Sans succès.
Les négociations salariales sont en effet totalement bloquées, les syndicats de titulaires FSPF et USPO, estimant que la grille des salaires et les salaires minima ne peuvent pas être révisés que tant que les négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie ne sont pas achevées. Ce qui fâche Force Ouvrière branche officine : « Les salariés apprécieront la manière avec laquelle les représentants des employeurs prennent en considération : la perte importante de pouvoir d’achat (compte tenu de l’inflation depuis 3 ans) ; le tassement de la grille hiérarchique (les coefficients 100 au 220 inclus sont rattrapés et alignés sur le SMIC, depuis sa revalorisation du 1er janvier 2024) ; la smicardisation des préparateurs en début de carrière ; l’usure des salariés en poste ; la pénurie de professionnels qualifiés ; la non-reconnaissance dans les classifications de la montée en niveau du diplôme de préparateur (DEUST vs BP) ; la faible attractivité des métiers de l’officine », déplore le syndicat. La délégation FO, constatant l’échec de la négociation a d’ailleurs quitté la réunion de CPPNI du 11 mars.
Le sujet est donc renvoyé à plus tard… Peut-être en mai ? Dans cette attente, « il n’est pas question de reprendre toute autre discussion tant que le sujet des salaires n’aura pas été traité dignement », déclare FO, qui appelle la FSPF et l’USPO à mettre leurs actes en conformité avec leurs paroles : placer le dialogue social au cœur de leurs préoccupations.
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