FO demande à revoir en urgence la grille des salaires

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Publié le 22/09/2021

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Crédit photo : Phanie

Au 1er octobre, ce sont 12 niveaux de la grille des salaires de l’officine qui vont être alignés sur le nouveau SMIC, qui passe à 1 589,47 € par mois. La fédération nationale FO des métiers de la pharmacie demande à ouvrir des négociations salariales anticipées afin de mettre rapidement fin à cette situation de nivellement des salaires par le bas.

Le 1er octobre 2021, le SMIC sera revalorisé de 2,2 %, comme annoncé par Élisabeth Borne, ministre du Travail. Cette augmentation prend en compte l’évolution de l’inflation, de +1,9 % en un an. Le 1er octobre 2021, le SMIC horaire passera donc de 10,25 € à 10,48 €, tandis que le SMIC mensuel (pour un temps complet) passera de 1 554,58 € à 1 589,47 €.

Or « cette augmentation du SMIC impacte lourdement la grille des salaires minima conventionnels de la pharmacie d’officine au niveau de la grille de raccordement », dénonce Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine à la fédération nationale FO des métiers de la pharmacie. En effet, ce ne sont pas moins de douze coefficients (du coefficient 100 au 170 inclus) qui se retrouvent inférieurs au SMIC et donc alignés sur celui-ci. « Notre organisation syndicale demandera donc, lors de la Commission paritaire permanente de négociation et d'interprétation (CPPNI) du 27 septembre, l’ouverture d’une négociation salariale anticipée afin de mettre fin à cet alignement par le bas des douze premiers niveaux de la grille de salaires, qui se retrouvent au niveau du salaire minimum interprofessionnel », poursuit Olivier Clarhaut.

Rappelons en effet que les négociations de salaires ont traditionnellement lieu en décembre ou janvier. Mais « on ne peut pas rester 3 mois dans cette situation, dans laquelle des salariés qui, sans être affilié au médicament (des rayonnistes, vendeurs non-préparateurs, conseillers en dermato…), ont passé parfois des années à gravir des échelons et se retrouvent au niveau du salaire minimum. En termes de motivation et d’attractivité, c’est problématique », réagit Olivier Clarhaut. Même si effectivement, les coefficients 100 à 170 se trouvent augmentés, il y a un nivellement par le bas qui n’est pas satisfaisant.
Les négociations salariales pourraient donc se tenir plus tôt que prévu. Si tel est le cas, le syndicat FO demandera une revalorisation complète de la grille des salaires. Qui devra prendre en compte la revalorisation du SMIC à 2,2 % et une inflation de 1,9 % sur un an.