Les partenaires sociaux, au niveau interprofessionnel, ont repris lundi 5 novembre 2018 les discussions pour redéfinir le statut de cadre. Avec pour objectif, conclure un accord avant le 1er janvier 2019. Le chrono est lancé !
C’est un impératif calendaire qui ne laisse pas beaucoup de temps. Le 1er janvier 2019, l’AGIRC, le régime de retraite complémentaire des cadres fusionnera avec l’ARRCO, le régime de retraite complémentaire de tous les salariés du privé. Avant cette échéance, les partenaires sociaux tentent de se mettre d’accord pour mettre à jour la notion de cadre et éviter sa disparition. Le Code du travail ne donne aucune définition de ce statut créé en 1947. Aujourd’hui, il concerne 20 % des actifs, soit plus de 4 millions de personnes. « Mais le cadre encadre de moins en moins, voire n’encadre plus », constate une étude du cercle de réflexion Planète sociale.
Ce rapport préconise de retenir 4 critères pour cerner les contours actuels d’un cadre : le niveau de formation ou d’expertise ; des responsabilités étendues ; un pouvoir de commandement ; et l’autonomie. Auxquels s’agrégerait une rémunération annuelle au moins équivalente au plafond de la Sécurité sociale, soit 40 000 euros en 2018. « En pharmacie, ces critères sont déjà remplis, puisque la majorité des adjoints détiennent le coefficient 500 », souligne Philippe Denry, président de la commission des Relations sociales et de la Formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Si la branche officine n’a pas encore discuté de ce nouveau statut de cadre, elle s’est en revanche attelée à la rénovation de la classification des emplois pour la rendre plus simple et plus lisible. « Il s’agit de mettre à jour les métiers exercés en pharmacie », précise Daniel Burlet, chargé des relations sociales à l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO). Un dépoussiérage nécessaire pour supprimer les métiers devenus obsolètes et intégrer ceux qui sont émergents. « C’est un chantier qui va durer au moins une année avec l’accompagnement d’un cabinet conseil spécialisé choisi lors de la dernière commission paritaire qui s’est tenue le 5 novembre 2018 », conclut Philippe Denry.
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