UNE ÉTUDE FRANÇAISE publiée dans « Médecine et maladies infectieuses » dresse un tableau des cas de rougeole ayant nécessité une hospitalisation chez l’adulte (≥ 15 ans) au cours d’une année, de septembre 2010 à septembre 2011. Quatre cent six cas (âge moyen 26 ans) ont été rapportés par 38 centres. Le diagnostic était posé sur la clinique seule dans 15 % des cas devant un rash typique fébrile (éruption maculopapulaire du visage avec extension secondaire aux bras et au tronc) ; 68 % présentaient une élévation des transaminases et 34 % une pneumonie.
Dans les 85 % autres cas, il a été posé sur l’association avec la biologie (sérologie, PCR salive/gorge/
sang, culture virale). Seulement 2 cas étaient posés sur la biologie seule. La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,83 jours, pour une médiane à 3. L’âge médian était de 26 ans.
La vaccination en question.
Sur les 406 cas recensés, 29 cas ont été graves, dont 27 hospitalisés en réanimation. Une patiente immunocompétente de 29 ans ayant développé une pneumonie grave est décédée. Elle n’avait jamais présenté de rash ni avant ni après la survenue des symptômes. Près d’un quart des patients (24 %, n = 110) ont reçu une antibiothérapie pendant une durée médiane de 7 jours. Une élévation des transaminases était fréquente (68 %, n = 312) et un tiers ont présenté une pneumonie (34 %, n = 155). Soixante-dix (15 %) patients avaient été vaccinés, 205 (45 %) ne l’avaient jamais été et les informations étaient manquantes dans 40 % des cas (185). Parmi les sujets vaccinés, 45 avaient reçu une injection, 11 en avaient reçu 2 et 14 étaient non renseignés. L’épidémie de rougeole en France entre 2008 et 2011 a été rapportée à une faible couverture vaccinale. Malgré des alertes des autorités sanitaires, de nombreux adultes restent non vaccinés, ce qui pourrait se traduire par de nouvelles épidémies chez l’adulte.
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