Les personnes travaillant dans les secteurs sanitaire, social et médico-social ont maintenant l’obligation de se vacciner contre le Covid-19, conformément à la loi du 5 août 2021.
À compter du 16 octobre, elles devront justifier, auprès de leur employeur, avoir un schéma vaccinal complet ou ne pas y être soumises en raison de contre-indication médicale ou d’un rétablissement après une contamination par le Covid-19. La Haute Autorité de santé a ainsi reconnu 3 contre-indications médicales définitives et 2 contre-indications temporaires (voir encadré).
Mais quelle est la conduite préventive à tenir pour les personnes chez qui la vaccination anti-SARS-CoV-2 est contre-indiquée, de façon temporaire ou définitive ? Faut-il appliquer des mesures spécifiques pour qu'elles accèdent aux établissements dont l’accès est conditionné au passe sanitaire ? Faut-il envisager chez elles un traitement préventif par des anticorps monoclonaux de longue durée d’action ? Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) s’est prononcé à ce sujet dans un document publié le 3 septembre.
Obtenir son certificat
Tout d’abord, la personne devra s’adresser à un médecin, qui délivrera si cela est médicalement justifié, un certificat attestant de la contre-indication. Le document sera à transmettre à l’employeur de la personne sujette à l’obligation vaccinale (ou pour toute autre personne, au service médical de l’assurance-maladie de la caisse de rattachement, pour obtenir un passe sanitaire).
Une fois son certificat obtenu, le HCSP recommande que, pour accéder à un établissement recevant du public (ERP), ces personnes présentent un résultat de dépistage de moins de 72 heures (qui sera remboursé dans ces conditions) et respectent les mesures barrières (notamment le port du masque selon le niveau de risque de l’EPR).
Prophylaxie médicamenteuse pour qui ?
Par ailleurs, la prise d’anticorps monoclonaux pourra être envisagée. Le HCSP recommande :
- de les réserver en prophylaxie pré-exposition aux personnes qui cumulent une contre-indication aux vaccins ET un ou des facteurs de risque de forme grave de Covid-19, et
- de les proposer en prophylaxie post-exposition à toutes les personnes qui présentent une contre-indication aux vaccins dans les 3 jours après le contact exposant, et uniquement si la PCR et la sérologie sont négatives.
Enfin, lors de la rédaction du certificat, le médecin devra informer le patient sur le risque élevé de contamination, du fait d’une immunité collective non atteinte. « Il ne faut pas qu’il abaisse sa vigilance - pour lui et pour autrui - par un sentiment de fausse sécurité », précise le HCSP.
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