36 % des Français éprouvent des souffrances psychologiques, avec des taux particulièrement alarmants chez les moins de 25 ans (56 %), selon une étude Ipsos. Des chiffres préoccupants alors que la santé mentale est érigée comme la « grande cause » de l'année 2025.
91 % des Français déclarent se sentir « bien », « très bien » (65 %) ou « plutôt bien » (26 %), selon une étude Ipsos réalisée pour AXA Prévention qui a utilisé, pour la première fois, l’auto-questionnaire GHQ-12 pour évaluer les troubles psychiques ressentis, un outil de référence reconnu et validé à l’international.
Mais l’étude montre aussi que 36 % d’entre eux sont potentiellement affectés par des souffrances psychologiques. Chez les moins de 25 ans, ce chiffre monte à 56 %. Ainsi, parmi les 2 000 Français interrogés, 37 % ont récemment souffert de troubles du sommeil, 34 % ont vécu des épisodes de déprime, et 29 % ont ressenti un sentiment d'impuissance face à leurs difficultés. Plus d’un quart déclare vivre des épisodes de solitude, une expérience ressentie par plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans. Toujours selon cette étude, 34 % des Français disent avoir probablement souffert par le passé de troubles mentaux, allant jusqu’à l’automutilation/auto-persécution pour un tiers des jeunes de moins de 25 ans.
La pandémie de Covid-19 a contribué à aggraver ces problèmes, puisque 38 % des Français rapportent souffrir encore des effets psychologiques liés à la crise. Au sein de cette population, 42 % affirment être devenus plus sédentaires, 33 % se sentent plus anxieux, 29 % connaissent une dépression accrue, 28 % souffrent de troubles du sommeil et 13 % ont augmenté leur consommation de substances addictives.
Cette situation est d’autant plus inquiétante que 7 Français sur 10 disent qu’ils n’iront pas consulter pour ces symptômes de souffrances psychologiques. Ils sont aussi 60 % à estimer qu’il est préférable de ne pas révéler qu’on est atteint d’un problème de santé mentale, afin de ne pas être « mis à l’écart ».
« Ces résultats confirment l’état de souffrance psychologique dans lequel se trouve une partie de la population française. Nous avons également pu identifier ce que les participants identifiaient comme les principales causes de cette détresse psychologique. Ceci nous permet de constater l’écart entre la fréquence des cas de souffrance mentale et de troubles psychiatriques et leur insuffisante reconnaissance », explique Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d'addictologie à l'université Paris Cité.
Face à ce constat, il importe de renforcer la prévention et d’aider au développement des bons comportements pour préserver la santé mentale (activité physique, nutrition adaptée, formations pour mieux repérer les troubles mentaux, etc.).
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