L’annonce d’un plan social de sauvegarde de l’emploi (PSE) chez Alliance Healthcare Répartition révèle la situation dramatique du secteur de la répartition pharmaceutique en France.
Désormais, la crise économique que traversent les grossistes-répartiteurs passe à un cran supérieur. Selon la CFDT, Alliance Healthcare Répartition a présenté un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui pourrait « se traduire par 250 licenciements secs dans le cadre d’une réorganisation de ses activités ». Indiquant que le processus de dialogue avec les instances du personnel est en cours, la direction d’Alliance Healthcare ne souhaite pas se prononcer pour l’instant sur les teneurs de ce plan, ni sur le projet de transformation.
Cependant, déclare la direction, ce plan de transformation s’inscrit dans une démarche de pérennisation de l’entreprise dans un contexte de difficultés économiques. Ces difficultés de la branche sont connues des pouvoirs publics puisque, à l’automne dernier, les grossistes-répartiteurs avaient alerté le ministère de la Santé. Lors des débats parlementaires sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2019), Agnès Buzyn, ministre de la Santé, avait promis qu’une déclaration serait faite par le gouvernement au printemps. « Nous sommes en contact avec le ministère, notamment la direction de la Sécurité sociale, sur une éventuelle évolution de l’architecture de notre mode de rémunération. Les discussions sont constructives », confirme Emmanuel Déchin, délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), ajoutant que deux réunions sont programmées en avril.
Une autre source d’inquiétude est apparue hier au travers de l’avis de l’Autorité de la concurrence. Cet avis préconise en effet « d’autoriser la délivrance de certains produits de santé, notamment les médicaments à prescription médicale facultative, en dehors des officines ». Une nouvelle menace qui n'a pas échappé aux salariés de la répartition. Comme l’expose Stéphane Galiné, délégué fédéral CFDT pour la répartition, « la grande distribution disposant de ses propres réseaux d’approvisionnement, cette proposition, si elle venait à être appliquée, reviendrait à priver les grossistes-répartiteurs de parts de marché avec des conséquences indéniables sur les structures et sur l’emploi. »
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