Les deux patients infectés par Zika ont été pris en charge et sont désormais guéris. Le second cas autochtone « a été identifié suite à l’enquête qui a été réalisée le 10 octobre par l’ARS Paca et Santé publique France auprès du voisinage », explique l'ARS dans un communiqué. Cette enquête consiste en une recherche du virus dans les moustiques capturés dans le voisinage du patient, et en une investigation épidémiologique. « Par ailleurs, pour une meilleure compréhension de cet épisode, l’ARS et SPF réaliseront une enquête de terrain complémentaire auprès de la population du quartier dans les semaines qui viennent », précise l'ARS.
La dengue progresse
Depuis le 1er août 2019, sept cas autochtones de dengue ont été identifiés à Vallauris, dans les Alpes maritimes. Ces personnes n’ont pas voyagé durant la période où elles ont pu être contaminées. Deux autres cas ont été identifiés à Calluire, dans le Rhône. Il s’agit des premiers cas autochtones confirmés de dengue en région Auvergne-Rhône-Alpes depuis la mise en place de la surveillance renforcée des arboviroses dans cette région il y a sept ans.
En parallèle, le nombre de cas « importés », observés chez des personnes qui ont contracté la dengue, le chikungunya ou le Zika lors d’un voyage à l’étranger, reste élevé. Entre le 1er mai et le 4 octobre 2019, on compte ainsi 502 cas importés de dengue, 48 cas importés de chikungunya et 5 cas importés de Zika dans les départements de métropole où le moustique Aedes albopictus est implanté. L’importance du nombre de cas importés en métropole est de plus fortement dépendante des épidémies sévissant dans les départements et territoires d’Outre-Mer. L’épidémie de dengue qui a touché la Réunion en 2018-2019 a ainsi conduit à de nombreux cas importés en métropole.
Mesures de prévention
Le passage au niveau 3 du Plan anti-dissémination de la dengue consiste à inciter les personnes qui reviennent d’un pays où circulent les virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika à se protéger efficacement des moustiques, et surtout en cas de survenue d'un épisode fébrile dans les 15 jours suivant leur retour, de consulter sans délai. Par ailleurs, le plan prévoit une surveillance des moustiques vecteurs et des cas humains pour prévenir et évaluer les risques de dissémination.
La dengue et Zika sont asymptomatiques dans 50 % à 90 % des cas. Les symptômes de la dengue surviennent dans les 3 à 15 jours qui suivent la piqûre par le moustique et peuvent faire penser à un syndrome grippal : début brutal d'une forte fièvre, frissons, maux de tête, douleur rétro-orbitaire, nausées voire vomissements, douleurs articulaires et musculaires…
Les symptômes du Zika se caractérisent par une éruption cutanée avec ou sans fièvre, mais également par des conjonctivites, maux de tête, fatigue, douleurs musculaires et articulaires, ainsi que des douleurs rétro-orbitaires. Ils restent en général bénins et disparaissent spontanément en 2 à 7 jours mais peuvent être responsables d’une rare complication neurologique : le syndrome de Guillain-Barré. Lorsqu’il a été contracté en cours de grossesse, le virus Zika peut infecter le fœtus et être à l’origine de rares cas d’anomalies congénitales (microencéphalie). Rappelons que la durée d’incubation est de 3 à 15 jours.
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