Coordonnée par l’Inserm, cette étude publiée le mercredi 11 septembre dans le « Lancet Regional Health Europe » a suivi plus de 345 000 personnes dans 7 pays européens. Pendant douze ans, les chercheurs* ont analysé leur consommation alimentaire, ainsi que leur état de santé et l’apparition éventuelle de maladies cardiovasculaires.
Le taux d’événements cardiovasculaires était de 364 pour 100 000 chez ceux ayant l'alimentation la plus équilibrée et la mieux notée contre 490 cas pour 100 000 personnes dans le groupe à la consommation moins bien notée
Les chercheurs ont ensuite attribué un score aux aliments et boissons consommés par chaque participant afin de noter la qualité nutritionnelle de leur régime alimentaire. Après examen, ils ont constaté que ceux dont le régime alimentaire était moins bien noté sur l’échelle du Nutri-score présentaient un risque accru de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, maladie coronarienne, etc.).
Le taux d'« événements cardiovasculaires » était de 490 cas pour 100 000 personnes dans ce groupe, contre 364 pour 100 000 chez ceux ayant l'alimentation la plus équilibrée et la mieux notée. Au total, 16 214 participants ont développé une maladie cardiovasculaire (dont 6 565 infarctus du myocarde et 6 245 accidents vasculaires cérébraux).
« Ces associations étaient significatives après la prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie », reprend un communiqué de l’Inserm, pour qui ces résultats « confirment la pertinence du Nutri-Score en tant qu’outil de santé publique ».
Des arguments qui militent pour la généralisation du Nutri-score au sein de l’UE
Ces conclusions renforcent en effet les arguments de l'Association européenne pour la santé publique (EUPHA), qui milite pour l’adoption et la généralisation du Nutri-score au sein de l’Union Européenne. Un appel qui se heurte à l’opposition de plusieurs pays, comme l'Italie, qui considère que le système pénalise injustement ses produits phares comme le fromage, les jambons ou l'huile d'olive, en négligeant les avantages pour la santé issus de leur consommation.
* Issus de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (CRESS-EREN), de l’Inserm, de l’INRAE, du Cnam, de l’Université Sorbonne Paris Nord et de l’université Paris Cité, en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (OMS-CIRC)
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