La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) va proposer deux amendements relatifs à l'organisation des gardes pharmaceutiques dans le cadre de la proposition de loi Valletoux, qui vise à améliorer l'accès aux soins. L'avenir de cette dernière, largement réécrite au Sénat, est toutefois très incertain.
Sous la pression des médecins et de leur mouvement de grève lancé le 15 octobre, les sénateurs ont largement modifié la proposition de loi (PPL) Valletoux visant à améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels. Le texte sera examiné en lecture publique au Sénat la semaine prochaine avant de partir en commission mixte paritaire. Si l'avenir de cette loi est désormais assez hypothétique, cela n'a pas empêché la FSPF de vouloir y ajouter deux amendements relatifs à la permanence des soins pharmaceutiques. L'organisation des gardes nécessite en effet de profonds ajustements, comme l'avait démontré une récente enquête menée par le syndicat.
Le premier amendement porté par le syndicat entend instaurer des bonnes pratiques en matière de dispensation dans le cadre de la permanence des soins, ceci afin de clarifier les règles en la matière. « L'idée c'est de permettre aux pharmaciens comme aux patients de connaître les règles du jeu, résume le président de la FSPF, Philippe Besset. Nous voulons un texte, au « Journal officiel », qui précise quels produits peuvent être délivrés, à quelle heure, si une ordonnance est nécessaire… »
En plus de cet amendement sur les bonnes pratiques de dispensation, la FSPF défend un second texte, dont l'objectif est, lui, de proposer une expérimentation, dans une région volontaire, afin de mettre en place un système de régulation des permanences pharmaceutiques. « Un pharmacien serait en ligne, répondrait aux appels des patients, délivrerait des conseils à ces derniers et appellerait le pharmacien de permanence s'il y a besoin de médicaments », explique Philippe Besset. Un moyen de prendre en charge les patients tout en évitant aux pharmaciens de garde d'être dérangés pour des motifs non urgents, voire saugrenus. Ce dernier serait déchargé de la partie conseil pharmaceutique et ne serait mobilisé que pour délivrer des médicaments.
Reste désormais à savoir quel sort les sénateurs vont réserver à ces deux amendements et à la PPL Valletoux. « Il était important que les sujets soulevés par ces deux amendements soient abordés dans le débat public. Quoi que devienne la loi Valletoux, on va prendre des positions et travailler avec l'Ordre et le ministère pour faire évoluer notre dispositif de permanence des soins », promet Philippe Besset.
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