La Haute Autorité de santé (HAS) publie de nouvelles recommandations pour la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2. Pour la première fois, elle privilégie en première intention le recours aux thérapies non médicamenteuses, comme l'activité physique. Elle intègre également les effets positifs des nouveaux traitements antidiabétiques sur la prévention des risques cardiovasculaires, rénaux et sur le poids.
Afin d’améliorer la prise en charge du diabète de type 2, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de mettre à jour ses recommandations datant de 2013, qui portaient exclusivement sur une stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique du diabète de type 2.
Et c’est un vrai changement de paradigme : la HAS recommande désormais en première intention les stratégies non médicamenteuses. C’est-à-dire, le changement du mode de vie- activité physique, nutrition, lutte contre la sédentarité - et ce, « dès le diagnostic posé », préalablement à toute mise en place d’un traitement médicamenteux de l’hyperglycémie. « Ces mesures non médicamenteuses doivent être maintenues tout le long de la prise en charge », insiste la HAS. L’instance rappelle que « l’activité physique présente de nombreux bénéfices thérapeutiques comme l’amélioration de la sensibilité à l’insuline », ainsi que la réduction du risque de progression du diabète et des complications cardiovasculaires. La mise en place d’un programme nutritionnel permet également d’améliorer l’équilibre glycémique.
C’est seulement en deuxième intention, si ces modifications du mode de vie n’ont pas permis d’atteindre les objectifs définis, que la HAS préconise une prise en charge médicamenteuse personnalisée, en tenant compte des comorbidités, des facteurs de risques et des préférences du patient. La metformine reste à ce jour le traitement recommandé en première intention. Mais, au-delà de la recherche de l'équilibre glycémique, il est recommandé (indépendamment d’une prescription de metformine d’une part et du niveau d’HbA1c d’autre part) de proposer un traitement par inhibiteur du SGLT2 (iSGLT2) ou par agoniste du récepteur au GLP1 (aGLP-1) en raison de leurs effets protecteurs cardiovasculaires et rénaux et/ou impact sur le poids. Ainsi, les iSGLT2 et les aGLP-1 seront recommandés chez les patients diabétiques à risque cardiovasculaire ; les iSGLT2 seront à préférer en cas d’insuffisance cardiaque ou de maladie rénale chronique et les aGLP-1 en cas d’obésité.
Afin d’aider les professionnels de santé dans la prescription médicale d’activité physique, la HAS met à disposition un guide de consultation et des fiches/référentiels par pathologie et état de santé. Enfin, une synthèse de ces recommandations est accessible sur le site de la HAS. Pour plus d’informations, un webinaire sera organisé le 27 juin à l’attention des professionnels de santé.
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