Le dernier Atlas de la démographie médicale dévoilé le 4 décembre par l'Ordre national des médecins fait une nouvelle fois état d’inégalités territoriales croissantes.
L’analyse croisée de la démographie médicale et de la population générale permet d’identifier 4 types de départements :
- ceux où les populations générale et médicale augmentent, comme le Nord, l’Ille-et-Vilaine, le Bas-Rhin, le Tarn-et-Garonne ;
- les départements où les populations générale et médicale diminuent, comme les Côtes-d'Armor Jura, la Lozère ou le Gers ;
- les territoires caractérisés par une population générale en hausse et médicale en baisse (soit une situation potentielle d’offre de soins défavorable), comme la grande majorité des départements de l’Ile de France, le Pas-de-Calais et la Côte d’Or ;
- enfin les départements où la population générale est en baisse et la population médicale en hausse : Haute-Vienne, Alpes-de-Haute-Provence, Allier, Haute-Saône, Ardennes, à titre d’exemple.
Mais pour l'Ordre, c'est surtout le creusement des inégalités de densité qui est révélateur. La densité moyenne s'établit à 270,3 médecins pour 100 000 habitants. Les collectivités territoriales d'Outre-mer affichent la plus faible densité (185,4 médecins pour 100 000 habitants) tandis que la région PACA concentre la plus forte densité avec 349 médecins pour 100 000 médecins. Dans l'Hexagone, l'écart va du simple au quadruple entre l'Eure (154,3 médecins pour 100 000 habitants) et la ville de Paris (687).
L’Atlas de la démographie médicale révèle également que la part des médecins en activité régulière a baissé de 9 points depuis 2010 et de 1,3 point depuis un an (pour tomber à 66,7 % des inscrits au tableau). Cette année encore, les effectifs des médecins généralistes en activité régulière continuent à s'éroder, à hauteur de 87 801 omnipraticiens (tous modes d'exercice), en repli de 0,4 % sur un an et 7 % depuis 2010 ! Pire, selon les projections ordinales, ces effectifs de généralistes en activité régulière devraient continuer à diminuer jusqu’à 81 800 médecins en 2025, soit une baisse moyenne annuelle de 0,9 %. Le renouvellement générationnel n'est pas du tout assuré avec un IR de 0,85 (indice de renouvellement qui mesure le rapport des médecins de moins de 40 ans/60 ans et plus).
Autre enseignement : l'exercice libéral exclusif perd du terrain. En effet, il tombe à 42,6 % des médecins actifs réguliers (contre 47 % en 2010), soit un repli de 11 % des effectifs libéraux sur la période. À l’inverse, les médecins salariés représentent aujourd'hui 47,1 % des effectifs (contre 42 % en 2010), en croissance de 9,7 %.
Avec « le Quotidien du Médecin ».
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