Initialement prévue pour le 15 juillet, la parution du décret « services » est imminente. La Conseil d’État vient d’adopter un projet de texte qui n'attend plus que la signature de la ministre de la Santé.
Particulièrement attendu par la profession, le projet de décret relatif aux conseils et prestations destinés à favoriser l'amélioration ou le maintien de l'état de santé des personnes que peuvent proposer les pharmaciens est désormais sur le bureau de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. La version finale, que nous avons pu consulter, se limite à dresser les grandes lignes des actions que peuvent entreprendre les officinaux. Ce qui devrait permettre à chaque pharmacien de facilement les mettre en œuvre.
Plus précisément, le texte stipule que le pharmacien d’officine peut mettre en place des actions de suivi et d’accompagnement pharmaceutique. Son rôle est de prévenir l’iatrogénie médicamenteuse et de garantir le bon usage des médicaments et le suivi de l’observance en procédant à l’analyse des informations relatives au patient et à l’ensemble de ses traitements.
Il est également du ressort de l’officinal de proposer des actions de prévention et de promotion de la santé parmi les domaines d’action prioritaires de la stratégie nationale de santé. Le pharmacien peut également participer à des actions d’évaluation en vie réelle des médicaments, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique en collaboration avec les autorités sanitaires, ainsi qu’au dépistage des maladies infectieuses et des maladies non transmissibles. Il est également un acteur de la coordination des soins en collaboration avec l’ensemble des professionnels concourant à la prise en charge du patient dans le respect de son parcours de soins coordonné par le médecin traitant.
Le texte précise également que les échanges avec le patient doivent s’effectuer dans le respect de la confidentialité. Dans cet objectif, l’officine doit donc disposer de locaux permettant un accueil individualisé. Enfin, le législateur indique que le pharmacien doit se former et actualiser ses connaissances pour la bonne mise en place des actions, mais aussi intégrer les informations dans le dossier médical partagé (DMP) du patient.
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