Depuis début 2024, la France compte 17 décès dus à la coqueluche, dont 12 chez des nourrissons de 1 à 2 mois. Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la vaccination, en particulier chez les femmes enceintes, afin de protéger les nourrissons jusqu’à 6 mois. Une vaccination qui peut être réalisée en pharmacie.
Depuis le début de l’année 2024, on recense 17 décès dus à la coqueluche en France : « trois adultes de plus de 85 ans (dans deux régions) et 14 enfants de moins de 15 ans (répartis dans sept régions) », indique l'agence Santé publique France (SPF) dans un bilan au 28 juin. Douze enfants décédés étaient des nourrissons âgés d’un à deux mois, un enfant était âgé de 4 ans. Un dernier enfant, âgé d’un mois, « n’avait pas la coqueluche indiquée comme cause de décès en l’état mais avait été hospitalisé pour coqueluche quelques jours avant », selon le bulletin de SPF. L’agence sanitaire confirme, qu’après une recrudescence de coqueluche au 1er trimestre 2024, un nouveau cycle épidémique démarre sur le territoire. « Alors qu’au 1er trimestre, quelques régions rapportaient des cas groupés, l’ensemble du territoire est désormais concerné avec des hausses importantes, tous réseaux de surveillance confondus », alerte le ministère de la Santé.
Dans ce contexte, le gouvernement insiste sur l’importance de la vaccination, en particulier chez les femmes enceintes, sachant que cette vaccination durant la grossesse peut être réalisée en pharmacie. En effet, la stratégie vaccinale contre la coqueluche repose sur la vaccination obligatoire depuis 2018 des enfants à partir de 2 mois, suivie de rappels vaccinaux à 6 ans, 11-13 ans et à 25 ans. Il est également fortement recommandé aux femmes enceintes de se faire vacciner, en privilégiant la période allant du 5e au 8e mois de grossesse, afin de protéger le nourrisson jusqu’à ses 6 mois. « Cette vaccination est essentielle étant donné que, sur les 17 décès dénombrés à ce jour en 2024, 12 concernent des nourrissons de 1 à 2 mois qui n’étaient pas encore protégés par la vaccination », martèle le ministère de la Santé.
« La vaccination des femmes enceintes permet en effet, pour les nourrissons de moins de 3 mois, de diviser par 4 le risque de coqueluche, de réduire de moitié le nombre d’hospitalisations et de réduire de 95 % le nombre de décès liés à la coqueluche. C’est une vaccination très efficace et sûre, tant pour la femme enceinte que pour son enfant à naître », précise le ministère de la Santé.
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp