Le plan de lutte contre les violences aux soignants, présenté aujourd'hui par le gouvernement, comporte 42 mesures. Parmi celles qui peuvent concerner les pharmaciens : la création d'un délit d’outrage spécifique sur les professionnels de santé avec une aggravation des peines, et l'amélioration de l'accompagnement des victimes d'agression.
Très attendu, le « plan pour la sécurité des professionnels de santé » du gouvernement se place sous le signe de la « tolérance zéro » envers les violences contre les soignants, qu'elles soient verbales ou physiques. Rappelons que ces violences, en augmentation, ont concerné 23 489 professionnels en 2022 selon l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), dont une forte proportion d'infirmiers (45 % des victimes).
Le nouveau plan comporte 42 mesures réparties en 3 axes : formation des soignants, prévention des violences, accompagnement des victimes.
Parmi celles pouvant directement impacter les pharmaciens d'officine, la création d'un délit d’outrage spécifique sur les professionnels de santé, accompagné d'une réponse pénale systématique et renforcée. Le but affiché est de dissuader les agresseurs potentiels et de réprimer plus fortement ceux qui passent à l'acte, en particulier dans le cas de violences entraînant une incapacité totale de travail (ITT).
Par ailleurs, le gouvernement compte former les professionnels de santé à la gestion des situations potentiellement violentes (et ce dès l'université) notamment en améliorant la communication avec les patients, afin de « limiter l’incertitude et l’appréhension qui contribuent à placer les patients dans une situation de stress susceptible de dégénérer ». Le financement et la distribution de dispositifs d’alerte (bouton caché par exemple) auprès des soignants les plus exposés aux violences ont également été annoncés.
Autre mesure qui peut concerner les officinaux : un accompagnement les professionnels de santé victimes de violences, tant sur le plan judiciaire que psychologique (aide à la dépose de plainte, soutien psychologique sur la durée), ainsi que l'accentuation de la protection pénale dont ils peuvent bénéficier.
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