Tests antigéniques et vaccins figurent parmi les principales interrogations soulevées par la lutte contre le Covid dans le quotidien de l’officine. Jeudi 3 novembre, Carine Wolf-Thal, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) ainsi que les présidents des sections A (titulaires), D (adjoints) et E (Outre-mer) ont apporté en direct des éléments de réponse aux pharmaciens connectés.
Actualité oblige, les questions pratiques relevant des tests antigéniques préoccupent tout particulièrement la profession. Tandis que les problèmes techniques relatifs à l’inscription sur la base SI-DEP sont en passe de se résoudre, les pharmacies sont appelées depuis le 4 décembre à se référencer sur le portail de télédéclaration des pharmacies sur le site de l’ARS, à l’onglet « Gérer l’affichage de mon offre en tests antigéniques ». Elles seront ainsi répertoriées sur le site sante.fr et géolocalisables par la population depuis l’application « Tousanticovid ». Pierre Béguérie, président de la section A, incite « les pharmacies testantes à s’y inscrire dès que possible car après le 15 décembre le référencement se fera automatiquement, dès lors qu’une pharmacie déclarera un test sur la plateforme SI-DEP ». Or, précise-t-il, il ne sera alors plus possible d’y renseigner les modalités pratiques de leur offre (plages horaires, prise de rendez-vous…). Au chapitre de la communication, le président de la section A rappelle par ailleurs à ses confrères que la prudence est de mise dans les informations diffusées dans les médias. Afin que leurs interventions ne soient pas assimilées à de la sollicitation de clientèle, le titulaire doit veiller au strict respect des règles dictées par le code de déontologie, qui n’a toujours pas évolué.
Vaccins en flux tirés
Les lignes vont également bouger sur l’approvisionnement en vaccins antigrippaux. Comme l’annonce Pierre Béguérie, le réseau officinal va recevoir dès cette semaine une première dotation de l’État de 300 000 vaccins Fluezone (hautement dosés et réservés aux personnes de 65 ans et plus), soit en moyenne une boîte par officine. Les autres livraisons se feront en flux tiré, il reviendra donc aux pharmacies de commander auprès de leur grossiste-répartiteur le nombre de vaccins nécessaires. Le président de la section A met toutefois les pharmaciens en garde contre d’éventuels surstockages. Il en appelle à la confraternité et à la responsabilité : « On regarde la profession ! »
Cette recommandation aura un écho d’autant plus important que l’instance ordinale revendique, au nom des officinaux, leur positionnement dans la stratégie vaccinale contre le Covid-19. « Nous avons un rôle indiscutable à jouer, car nous avons donné la preuve que, avec les médecins et les infirmiers, nous étions capables de relever le défi car nous sommes les professionnels les plus proches de la population et par conséquent capables de la rassurer », déclare Carine Wolf-Thal, qui rencontre régulièrement le ministre de la Santé à ce sujet.
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