En dépit d’une réduction de 4 % des unités délivrées en pharmacie entre janvier et juillet 2020, la marge officinale ne s’est infléchie que de 0,5 % pendant cette période, se félicite l’USPO, en s’appuyant sur les données du médicament remboursable d’IQVIA.
Redoutée depuis le début de la crise sanitaire, la casse a pu être évitée. C'est en tout cas ce qu'affirme l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) sur la base des chiffres communiqués par IQVIA. « La marge sur le médicament remboursable, c’est-à-dire la rémunération du pharmacien, a baissé de 0,5 % au cours des sept premiers mois de l’année alors que pendant cette même période, le volume d’unités délivrées a chuté de 4 % », relève Gilles Bonnefond, son président. Il se félicite d’autant plus de cette prouesse que les performances des mois de juin et de juillet ne présageaient pas une remontée spectaculaire. En tout cas pas en mesure de combler la baisse drastique de la fréquentation observée pendant le confinement.
Le début du mois de mars aurait-il donc suffi à lui seul à compenser ce manque d’activité ? Cette dynamique qui restera dans les annales de la profession, ne constitue pas le seul facteur, selon l'analyse de l'USPO. Gilles Bonnefond observe davantage un mécanisme de résilience provoqué par les nouveaux honoraires instaurés, il y a trois ans, dans l’avenant 11 à la convention pharmaceutique. Car, indique Gilles Bonnefond, si les honoraires sur les ordonnances de cinq lignes et plus fléchissent de 4,2 % et les honoraires à l’ordonnance stagnent à + 0,9 %, les honoraires sur les médicaments spécifiques ont progressé de 2,3 % au cours des sept premiers mois de l’année tandis que les honoraires liés à l’âge faisaient un bond de 5,5 %. Selon l’USPO, sans l’intervention de ces nouveaux honoraires, dans le périmètre de la rémunération de l’année 2017, la rémunération du pharmacien sur le médicament remboursable aurait chuté de 5 %.
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