Justice

Un vaste trafic de prégabaline démantelé à Marseille

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Publié le 24/04/2024
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Crédit photo : ERIC BERACASSAT/Hans Lucas via AFP

Trois hommes âgés de 28 à 31 ans ont été incarcérés à Marseille dans le cadre d’une enquête sur un trafic international de prégabaline. Entre 2022 et 2024, 288 911 gélules en provenance de Grèce auraient été importées pour un total de 577 822 euros à la revente.

La semaine dernière, les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses opérations anti-drogue à Marseille, arrêtant plus de 32 personnes mêlées à divers réseaux. L’un d’entre eux concerne un trafic international de prégabaline, pour lequel trois Marseillais âgés de 28 à 31 ans ont été mis en examen puis placés en détention provisoire.

Les médicaments, en provenance de Grèce et acheminés en avion par des passagers ou par colis postaux, « étaient revendus sur Marseille pour un usage détourné », a déclaré le parquet de Marseille. Au total, 288 911 gélules auraient été importées pour un montant total de 577 822 euros à la revente. Lors des perquisitions, 1 785 gélules et 8 100 euros en espèces ont été saisis. « Les investigations se poursuivent pour identifier l'ensemble des personnes susceptibles d'être mises en cause et déterminer l'ampleur réelle du trafic » précise le parquet.

Ces interpellations font suite à une enquête lancée le 20 octobre 2023, après la saisie par les douanes de 10 940 gélules de prégabaline dans la valise d’un passager en provenance de Grèce, à l’aéroport de Marignane. Une semaine auparavant, 5 544 gélules de prégabaline avaient été interceptées par les services douaniers de Metz. En août, lors du contrôle d'un véhicule en provenance de Belgique et à destination du département du Val-d'Oise, la brigade des douanes de Baisieux avait trouvé 5 792 gélules de prégabaline.

L'usage détourné du médicament (Lyrica et génériques) surnommé la « drogue du pauvre » est constaté depuis plusieurs années dans l'Hexagone. Face à l’augmentation des cas d’abus, de dépendance, de mésusage et d'ordonnances falsifiées, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait déjà restreint, en mai 2021, les conditions de prescription de la prégabaline, qui est désormais limitée à six mois et uniquement sur présentation d’une ordonnance sécurisée.

Avec l’AFP.


Source : lequotidiendupharmacien.fr